contrats territoriaux d'exploitation
Question de :
Mme Véronique Besse
Vendée (4e circonscription) - Députés n'appartenant à aucun groupe
Mme Véronique Besse appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur le financement des contrats d'agriculture durable (CAD) et sur l'impossibilité de renouvellement des CTE (contrat territorial d'exploitation) du département de la Vendée. En effet, après avoir pris en compte les dossiers conversion agriculture biologique, seuls dix dossiers CAD pourront être réalisés. Depuis 2000, plus de 881 CTE ont été signés en Vendée, et là aussi le renouvellement de ces contrats ne peut se faire. L'équilibre économie-environnement que ces exploitations ont trouvé à travers le CTE sera fragilisé par la non-reconduction du contrat. L'année dernière, soixante-dix CAD bassins versants en Vendée, permettant une préservation de la qualité de l'eau ont été mis en place. Aujourd'hui de nombreux agriculteurs se sont engagés dans ces projets et d'autres s'apprêtent à s'y engager. Malheureusement ils ne peuvent pas être pris en compte du fait de l'absence d'aides financières. Les agriculteurs sont mobilisés et l'arrêt des dispositifs de contractualisation est contradictoire avec un équilibre agriculture environnement. Elle lui demande si un abondement de l'enveloppe CAD est prévu ainsi que la mise en place d'une enveloppe pour le renouvellement des CTE afin que tous les agriculteurs du département puissent avoir accès à ces dispositifs.
Réponse publiée le 25 juillet 2006
Dans un contexte de maîtrise de la dépense publique, il a été nécessaire de déterminer des priorités parmi les actions du ministère de l'agriculture et de la pêche. Dans l'intérêt de promouvoir des pratiques respectueuses de l'environnement, une première enveloppe significative a été réservée en faveur de l'agro-environnement. Dans ces conditions et compte tenu du gel budgétaire, le montant de cette enveloppe disponible pour de nouveaux engagements est de 104 millions d'euros. À l'intérieur de cette enveloppe, deux priorités ont été retenues. En premier lieu, un certain nombre d'éleveurs sont engagés depuis 1998, voire pour beaucoup d'entre eux depuis 1993, dans un engagement agro-environnemental de gestion extensive de système herbager, d'abord au titre de la prime au maintien des systèmes d'élevage extensifs (PMSEE), puis à compter de 2001 ou 2002 dans le cadre d'un contrat territorial d'exploitation (CTE dit « herbager »). Il a paru indispensable d'ouvrir la possibilité aux agriculteurs dans ce cas, et dont le CTE arrive à échéance, de poursuivre leur engagement dans le cadre de la prime herbagère agro-environnementale (PHAE). Il a également paru souhaitable de pouvoir ouvrir cette possibilité aux éleveurs ovins qui s'étaient engagés dans un CTE de gestion extensive de prairies et dont le contrat vient à échéance. Il s'agit d'assurer un accès équitable à la PHAE à tous les agriculteurs engagés depuis plusieurs années dans un mode de gestion extensive de leurs prairies. En outre, le soutien à l'herbe apporte également d'indéniables bénéfices en termes de maintien de la biodiversité et de protection de l'eau, notamment dans les zones Natura 2000 dans lesquelles les surfaces engagées à ce titre sont importantes. Chaque région a reçu une enveloppe d'autorisation d'engagement permettant de répondre aux besoins des agriculteurs concernés. En second lieu, une enveloppe de vingt millions d'euros a été affectée prioritairement à l'accompagnement des conversions à l'agriculture biologique, afin de poursuivre la politique du ministère en la matière. Conscient que ces deux priorités pouvaient ne pas laisser de place suffisante au développement des contrats Natura 2000, le Gouvernement vient de redéployer, en accord avec le ministère de l'écologie et du développement durable, une enveloppe de vingt millions d'euros, afin de financer des contrats d'agriculture durable dans les zones Natura 2000. Cette deuxième enveloppe sera notifiée très prochainement aux régions.
Auteur : Mme Véronique Besse
Type de question : Question écrite
Rubrique : Agriculture
Ministère interrogé : agriculture et pêche
Ministère répondant : agriculture et pêche
Dates :
Question publiée le 6 juin 2006
Réponse publiée le 25 juillet 2006