taxe sur les véhicules de sociétés
Question de :
M. Roland Blum
Bouches-du-Rhône (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Roland Blum attire la bienveillante attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'augmentation de la taxe sur les véhicules de société (TVS) afin de compenser la suppression de la vignette automobile. La suppression de la vignette automobile, à hauteur de 14 millions d'euros, a été suivie d'une augmentation significative de TVS, avoisinant les 40 millions d'euros. L'accroissement des charges professionnelles résultant de cette fausse compensation risque de nuire à la compétitivité des TPE-PME du commerce et de la réparation automobile. Ainsi, avec la mise en place de ce système, une entreprise employant cinq commerciaux devrait subir une augmentation des charges supérieure à 7 000 euros. La TVS vient s'ajouter à de nombreuses dispositions fiscales récentes qui pénalisent les entreprises, parmi lesquelles l'augmentation de la taxe au commerce et à l'artisanat, l'augmentation du montant de la carte grise et la suppression de la possibilité d'imputer l'imposition forfaitaire annuelle sur l'impôt sur les sociétés. Il l'interroge donc sur la possibilité d'envisager un réaménagement substantiel de ce dispositif.
Réponse publiée le 11 juillet 2006
La réforme de la taxe sur les véhicules de société (TVS) a profondément modifié ce régime afin de rendre la taxe plus équitable et d'encourager la détention de véhicules peu polluants. La vignette qui restait due par les seules sociétés a été supprimée et intégrée dans la TVS. En outre, le barème a été modifié pour favoriser l'acquisition de véhicules faiblement polluants en abaissant le tarif des véhicules les plus propres et en augmentant fortement celui des véhicules les plus polluants. Enfin, l'exonération des véhicules de plus de dix ans, qui polluent le plus, a été supprimée. Néanmoins, des exemples transmis par des dirigeants d'entreprise, notamment de PME, ont fait ressortir que les dispositions relatives aux véhicules appartenant aux salariés et faisant l'objet de remboursements kilométriques étaient trop pénalisantes. Dans le cas où le véhicule assujetti à la TVS appartient à un collaborateur, le barème sera donc modifié en profondeur, par le triplement de la première tranche. La TVS sera donc due à 25 % entre 15 001 et 25 000 kilomètres ; 50 % entre 25 001 et 35 000 kilomètres ; 75 % entre 35 001 et 45 000 kilomètres ; 100 % au-delà de 45 000 kilomètres. Ensuite, un abattement de 15 000 euros sera appliqué à la TVS calculée sur les véhicules des salariés. Couplé au nouveau barème, cet abattement de 15 000 euros rend la réforme indolore pour la quasi-totalité des PME qui seront exonérées de TVS. En outre, et pour permettre aux entreprises de dialoguer avec les salariés sur le choix des véhicules et de permettre une vraie réflexion stratégique sur la gestion du parc automobile de l'entreprise, la mise en oeuvre, pour les véhicules de collaborateurs, de la réforme de la TVS se ferait sur trois ans avec un montant dû croissant : 1/3 de l'imposition sera dû la première année ; 2/3 la deuxième année ; la totalité la troisième année. Enfin, afin d'éviter à la majorité des entreprises concernées des formalités administratives excessives, les entreprises non imposables après l'abattement de 15 000 euros n'auront aucune déclaration spécifique à déposer. L'ensemble de ces modifications sera applicable dès cette année, pour le paiement de la TVS due au titre de l'année 2006. Une instruction administrative précisera les modalités d'application de ces mesures en ce sens, et les modifications législatives nécessaires seront apportées dès que possible.
Auteur : M. Roland Blum
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôts et taxes
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 13 juin 2006
Réponse publiée le 11 juillet 2006