Réponse publiée le 25 juillet 2006

Le site d'Altis fait, depuis 2003, l'objet d'une attention particulière des pouvoirs publics. Conscient des limites qu'atteindra à terme le modèle actuel de l'entreprise qui dépend, tant pour son actionnariat que pour son volume d'activités, de deux actionnaires de référence, l'État et les collectivités s'étaient engagés dans une démarche visant à renforcer les capacités technologiques de l'entreprise, dans une perspective d'acquisition d'autonomie. Cette démarche a été récemment accélérée par la décision d'Infinéon de ne réserver qu'une partie des capacités de production de l'entreprise, et par l'anticipation d'une décroissance à compter de 2009 du volume d'affaires d'Altis qui sera dédié à cet acteur industriel. Si les volumes produits diminuent, en revanche ils correspondent à des marchés porteurs dans les prochaines années et pour lesquels Altis dispose d'un outil performant. La récente décision de Bosch qui a annoncé un investissement de 550 millions d'euros pour une unité 200 millions dédié aux marchés automobile, en technologie 0,13 µ à terme, qui est la technologie actuelle de l'entreprise Altis, conforte l'analyse que l'outil industriel de cette entreprise demeurera à terme valable pour des applications et des marchés spécifiques autres que les applications grands publics qui sont actuellement le coeur de la-stratégie d'Infinéon. C'est pourquoi l'État a proposé aux collectivités territoriales une démarche de soutien et d'accompagnement de la stratégie de diversification de l'entreprise, qui passe en premier lieu par la restauration de sa compétitivité et par une rationalisation de son outil productif. La démarche proposée par l'État comporte cinq volets : une démarche unifiée vis-à-vis des actionnaires d'Altis, qui a conduit à la réunion du 7 juin 2006, qui a permis de confirmer l'analyse auprès des actionnaires de l'entreprise ; le soutien à la diversification des partenariats ; l'attention particulière portée aux projets de R-D d'Altis en lien avec ses partenaires, notamment au travers du projet CONCEPT déposé au premier appel à projets des pôles de compétitivité et financé par l'État et les collectivités territoriales ; l'étude des voies et moyens du partage des coûts du site industriel ; les suites du programme lancé en 2003 pour renforcer le potentiel technologique du site. L'État est pleinement impliqué dans ces cinq volets, en lien avec l'ensemble des partenaires locaux. Le projet qui pourra en découler et qui impliquera nécessairement des actions de nature diverse devrait permettre de maintenir sur le site de Corbeil le potentiel industriel et technologique dans un secteur stratégique pour de nombreuses industries, et vital pour le potentiel technologique du Sud francilien dans le domaine des systèmes complexes.