Réponse publiée le 17 octobre 2006

L'honorable parlementaire a bien voulu attirer l'attention de la ministre déléguée aux affaires européennes sur l'aide européenne à l'Afghanistan. Depuis la chute du régime des taliban, l'Union européenne (États membres et commission confondus) a joué un rôle de premier plan dans la stabilisation et la reconstruction de l'Afghanistan (deuxième contributeur après les États-Unis). La présence européenne en Afghanistan est ancienne et multiple, elle est appréciée des Afghans. La reconstruction de l'État afghan et le renforcement de ses capacités restent prioritaires pour les Européens. C'est bien la déficience de la force publique dans le sud et l'est du pays qui constitue aujourd'hui le plus grave danger pour la sécurité des Afghans. Sans stabilité, il n'y a pas de reconstruction possible. La Commission européenne a par ailleurs pris en compte les préoccupations exprimées par les Afghans et le représentant spécial de l'Union européenne en Afghanistan, M. Francesc Vendrell. Elle a engagé en 2006 des projets concrets dans le domaine de l'irrigation (schéma d'irrigation de Khanabad), du déminage, de la santé publique et du soutien à l'industrie des semences. Dans les prochains mois, elle prévoit de cofinancer des projets mis en oeuvre par les États membres dans les provincesafghanes dans le cadre des équipes provinciales de reconstruction. Elle prévoit également de lancer un programme de soutien à la gouvernance locale (notamment soutien à la police et à la justice). Pour sa part, la France suivra avec la plus grande attention l'évolution de l'aide européenne en Afghanistan et continuera à faire entendre sa voix, le cas échéant, en faveur de projets ayant un impact fort et visible sur le redressement du pays.