budget et réforme de l'État : services extérieurs
Question de :
M. Roland Blum
Bouches-du-Rhône (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Roland Blum attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les conséquences du projet de réforme des services déconcentrés de la direction générale des douanes et droits indirects. En effet, un nouveau schéma d'organisation des services locaux qui engage la douane à long terme se met en place, sur la base de restrictions budgétaires. Dans les prochaines années, une suppression de la quasi-totalité des 250 postes comptables et 50 % des bureaux de douane est envisagée dans l'administration des douanes, soit quasiment tous les services de proximité. Ces services permettant aux PME/PMI d'accéder au commerce international ont également en charge la gestion de réglementations nécessitant des services publics de proximité. Les technologies modernes d'échange de données ne peuvent à elles seules remplacer les contacts de proximité. Cette réorganisation aura donc des retombées importantes sur le tissu économique local, avec le risque de fragiliser les projets de développement mis en oeuvre ou prévus dans les régions. La douane et les douaniers ont toujours su s'adapter aux évolutions de l'Union européenne et mettre en place, dans un contexte budgétaire toujours difficile, les mesures nécessaires pour lutter contre la recrudescence des grands trafics internationaux liée à l'ouverture des frontières. Il lui demande donc de bien vouloir lui indiquer sa position sur la mise en place de cette nouvelle organisation ainsi que sur ses conséquences.
Réponse publiée le 22 août 2006
Depuis plusieurs années, la direction générale des douanes et droits indirects s'est engagée dans une importante démarche de modernisation afin de renforcer son efficacité, d'améliorer la qualité du service rendu à l'usager et de développer sa capacité de lutte contre les grandes fraudes, en préservant une présence adaptée de ses services sur l'ensemble du territoire. Amorcé en 2002, ce processus, qui participe de la réforme de l'État, a concerné tous les secteurs d'activité de la douane : contributions indirectes, surveillance terrestre et maritime, renseignement et administration générale. La réforme du dédouanement vient parachever ce mouvement. Chaque réorganisation importante initiée au sein du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie est menée selon une méthodologie éprouvée : tout d'abord une consultation de l'ensemble des acteurs concernés, très souvent suivie d'une expérimentation puis d'une évaluation, et enfin seulement, d'une généralisation, si les résultats sont concluants. Depuis plus d'un an, une réflexion a été engagée avec les agents et les principaux opérateurs économiques et fédérations professionnelles concernés afin d'envisager les adaptations à apporter au dédouanement français, placé de fait dans une situation de concurrence avec ses homologues européens et contraint de prendre en compte la dématérialisation des formalités prônée par la Commission. La situation n'est en effet pas favorable pour la France : un audit mené récemment sur le traitement douanier des grands opérateurs du commerce international montre une augmentation du dédouanement à l'étranger pour des produits destinés à la France. Dans ces conditions, reconquérir ces flux est un impératif stratégique pour promouvoir l'attractivité des plates-formes portuaires et aéroportuaires françaises et permettre ainsi d'y maintenir et développer des activités logistiques en France, sources importantes d'emplois. Dès l'automne prochain, la réflexion se prolongera par une phase d'expérimentations, à laquelle seront associés les élus et les professionnels. Ces expérimentations seront mises en oeuvre dans certaines directions régionales et feront l'objet d'un suivi régulier au plan local. À l'issue de cette phase expérimentale, un bilan sera établi à l'automne 2007 et fera l'objet d'une nouvelle consultation avec les personnels de manière à définir les modalités de leur généralisation.
Auteur : M. Roland Blum
Type de question : Question écrite
Rubrique : Ministères et secrétariats d'état
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 27 juin 2006
Réponse publiée le 22 août 2006