Question écrite n° 98352 :
grande distribution

12e Législature

Question de : M. Jean-Claude Bois
Pas-de-Calais (13e circonscription) - Socialiste

M. Jean-Claude Bois appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la hausse du prix des marques. La nouvelle loi Galland du 2 août 2005, supposée enrayer les augmentations dans la grande distribution, n'a, en fait, aucun effet sur les produits alimentaires de grande marque. En effet, leur prix a progressé de 0,64 % en mars. A contrario, les marques de distributeurs (MDD) ont fléchi de 1,8 %. La stratégie commerciale de la grande distribution est on ne peut plus transparente : dans un contexte de rigueur salariale et d'accroissement de la précarité, les clients n'ont pas vraiment le choix. Il souhaiterait qu'il lui indique quelle est l'origine de ce différentiel.

Réponse publiée le 29 août 2006

Les premiers effets de la loi du 2 août 2005 qui a réformé les relations entre fournisseurs et distributeurs se manifestent depuis le début de 2006. Ainsi, la tendance à la baisse de certains prix alimentaires a pu être observée lors des relevés effectués par les services de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes pour l'indicateur « chariot type ». Cet indicateur se compose de 135 produits de grande consommation, dont la liste a été établie en concertation avec 7 associations de consommateurs (120 produits manufacturés et 15 produits frais). Pour la période concernée, la valeur du « chariot type » moyen s'établit à 100,29 euros contre 100,81 euros en février 2006. Cette tendance signifie que l'assouplissement du mécanisme de formation des prix issu de la modification du calcul du seuil de revente à perte commence à produire ses premiers effets. Ces observations encourageantes concordent avec une étude de Panel International menée en juin 2006 selon laquelle les marques nationales enregistrent une baisse de - 0,10 % et les marques de distributeurs de - 1,15 %. Cet écart entre prix des grandes marques et prix des marges distributeurs peut s'expliquer par des stratégies concurrentielles différentes. En tout état de cause, peut être constatée, pour la première fois, une baisse des prix des produits de marque. Cette conjoncture favorisant un accroissement de la consommation devrait permettre aux distributeurs de conjuguer baisse des prix et maintien de marges bénéficiaires satisfaisantes.

Données clés

Auteur : M. Jean-Claude Bois

Type de question : Question écrite

Rubrique : Commerce et artisanat

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 27 juin 2006
Réponse publiée le 29 août 2006

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