Question écrite n° 98964 :
jachère

12e Législature

Question de : M. André Chassaigne
Puy-de-Dôme (5e circonscription) - Député-e-s Communistes et Républicains

M. André Chassaigne attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur l'utilisation des parcelles en jachères et le fauchage anticipé de celles engagées dans des contrats « mesures agro-environnementales » (MAE). Dans le Massif central, les conditions climatiques depuis le début de l'année 2006 n'ont pas été favorables à la poussée de l'herbe : la chaleur et le vent sec ont succédé au froid, amputant jusqu'à la moitié de la récolte de foin. Cette situation survient après plusieurs années sèches qui ont réduit fortement les stocks de fourrage. De plus, la situation financière des exploitations est globalement très critique. Aussi, les éleveurs souhaitent récolter au plus vite le maximum de fourrage, afin de réduire au minimum les achats externes de l'année. C'est pourquoi ils sollicitent l'autorisation de faire pâturer ou faucher les jachères et de faucher à titre exceptionnel par anticipation les parcelles engagées dans des contrats MAE (mesures agro-environnementales). En conséquence, il lui demande quelle réponse pourrait être apportée rapidement à la demande des éleveurs, notamment du Massif central.

Réponse publiée le 12 septembre 2006

La situation climatique de la France durant cet été 2006 est préoccupante en particulier pour les éleveurs. La canicule qui sévit dans le pays a un effet néfaste sur la production des fourrages servant à l'alimentation du bétail. Le massif Central est touché dans son intégralité. Pour faire face à cette situation difficile, la France a demandé à la Commission européenne l'autorisation d'utiliser les jachères pour alimenter les animaux, ce qui a été accepté le 27 juillet pour l'ensemble du territoire. Une partie des éleveurs s'est engagée à pratiquer la fauche tardive de certaines parcelles dans le cadre des mesures agro-environnementales (MAE). Compte tenu de la situation climatique, le fauchage anticipé de parcelles engagées peut être nécessaire pour assurer la nourriture du cheptel de l'exploitation. Dans certaines conditions, des dérogations peuvent être accordées. L'éleveur doit prendre l'attache de la DDAF pour convenir des modalités de mise en oeuvre, qui conduiront cependant à ne pas rémunérer la MAE pour cette année.

Données clés

Auteur : M. André Chassaigne

Type de question : Question écrite

Rubrique : Agriculture

Ministère interrogé : agriculture et pêche

Ministère répondant : agriculture et pêche

Dates :
Question publiée le 4 juillet 2006
Réponse publiée le 12 septembre 2006

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