Question écrite n° 99416 :
sécurité des biens et des personnes

12e Législature

Question de : M. Didier Julia
Seine-et-Marne (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Didier Julia demande à M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire, s'il pourrait communiquer les statistiques de la délinquance à Paris, en particulier en ce qui concerne les vols (vol à l'arraché, aux portières de voiture, agressions de mineurs qui sont souvent le fait d'autres mineurs). Les familles victimes de ces actes ont le sentiment de ne pas toujours recevoir l'écoute et l'attention des services de police. Il lui demande si les différents commissariats de la capitale ont reçu des consignes pour recevoir les plaintes et si un accompagnement a été prévu pour les personnes qui sont privées de leurs documents d'identité, de leur argent ou de leurs bagages et, le plus souvent, en état de choc. Il souhaiterait savoir si les actes de délinquance ont augmenté au cours de ces derniers mois à Paris et dans l'ensemble de l'agglomération.

Réponse publiée le 3 octobre 2006

La délinquance générale a diminué, à Paris, de 0,6 % au cours du 1er semestre 2006 par rapport à la même période de l'année précédente, pour s'établir à - 2,4 % sur les douze derniers mois. Ce résultat s'inscrit dans la tendance régulière de baisse de la criminalité constatée depuis 2002. Les vols qui entrent dans la catégorie des délits de voie publique ont fortement régressé (-6,8 % pour les six premiers mois de 2006 par rapport à la même période de l'année précédente). Au sein de cette rubrique, la diminution porte notamment sur les vols à main armée (-23,6 %), les vols à la tire (-22,5 %) et les vols d'automobile (-12,2 %). Le nombre de cambriolages reste stable et les vols à la roulotte connaissent une progression (+3,7 %). Une réduction du nombre d'agressions sur la voie publique ou dans les lieux publics à l'encontre des femmes est notée. Si les atteintes aux personnes ont globalement augmenté de 5,3 % par rapport au premier semestre 2005, les faits d'atteinte aux moeurs, à la dignité, à la famille et à l'enfant, qui composent cet indicateur pour partie, ont diminué de 5 %. Sur les réseaux ferrés parisiens de transports en commun, la délinquance a diminué de 11,6 %. Parce que lutter contre la délinquance c'est aussi accueillir et aider les victimes, les services de police mettent en oeuvre la charte de l'accueil. Cette meilleure prise en compte de la situation pénible à laquelle sont confrontées les victimes se traduit, notamment, par une plus grande amplitude des horaires d'accès aux services par les victimes (trente sites ouverts 24 heures sur 24 heures et quarante ouverts de 9 heures à 20 heures) ainsi que par le traitement judiciaire des plaintes, en temps réel et de jour comme de nuit, dans chaque arrondissement. De plus, par arrondissement parisien, entre de deux à sept fonctionnaires sont chargés de l'accueil des victimes. Leur nombre total est de 66 pour les commissariats et la brigade des réseaux ferrés. Leur rôle est d'exposer et de suivre la politique pénale à destination des victimes, et de régler d'éventuels différends ou problèmes signalés par celles-ci. Enfin, des policiers « référents » dans le domaine des violences intrafamiliales (violences conjugales ou sur mineurs) sont formés et présents dans tous les arrondissements.

Données clés

Auteur : M. Didier Julia

Type de question : Question écrite

Rubrique : Sécurité publique

Ministère interrogé : intérieur et aménagement du territoire

Ministère répondant : intérieur et aménagement du territoire

Dates :
Question publiée le 11 juillet 2006
Réponse publiée le 3 octobre 2006

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