Question au Gouvernement n° 1238 :
politique de la recherche

12e Législature

Question de : M. Pierre-André Périssol
Allier (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Question posée en séance, et publiée le 7 avril 2004

RECHERCHE

M. le président. La parole est à M. Pierre-André Périssol, pour le groupe de l'UMP.
M. Pierre-André Périssol. Monsieur le ministre délégué à la recherche, la recherche est pour un pays ce qui lui permettra de disposer, demain, d'une économie innovante et pas seulement reproductive. C'est une des conditions de sa créativité, de son indépendance et donc de son avenir.
Nous avons donc été très heureux d'entendre lePrésident de la République demander au Gouvernement de renouer le dialogue avec les chercheurs. Nous souhaitons qu'une solution constructive et durable soit trouvée, qui permette non seulement de dénouer la crise actuelle, mais également de réunir les conditions pour que la recherche française, à laquelle nous rendons hommage, garde son rang dans le monde.
Il faut certes résoudre à court terme le problème du nombre de postes, mais également régler celui du statut de ces postes. Ceux-ci doivent offrir des perspectives convenables à nos jeunes chercheurs tout en satisfaisant aux conditions d'une recherche féconde. Cette question renvoie à l'organisation et aux structures de nos grands organismes de recherche.
Plus largement, il faut réfléchir à la place de la recherche dans nos universités et dans le privé. C'est tout l'enjeu de l'effort que la nation entend consacrer à la recherche et nous nous félicitons de l'engagement du Président de la République et du Premier ministre d'y consacrer 3 % du PIB.
L'effort dans la recherche bénéficie d'un large soutien populaire. Ce soutien populaire, vous le mobiliserez d'autant plus, monsieur le ministre délégué, que vous saurez fixer des objectifs clairs qui concrétiseront la grande ambition qu'est la nôtre pour la recherche.
Monsieur le ministre délégué, pouvez-vous nous dire où vous en êtes aujourd'hui dans vos contacts avec les chercheurs et quelles sont vos intentions en matière de recherche ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
M. le président. La parole est à M. le ministre délégué à la recherche.
M. François d'Aubert, ministre délégué à la recherche. Monsieur le député, la recherche est fondamentale pour l'avenir de notre pays. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains.) Tout le monde en est convaincu sur tous ces bancs. Elle est, en effet, le socle du développement économique et social. De plus, un pays n'est grand que s'il a une grande recherche (« Oui ! » sur les mêmes bancs), une recherche adaptée, une recherche moderne, une recherche performante. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains.) Or la recherche française est performante et nous pouvons en être fiers. (Rires sur les mêmes bancs.) Ne riez pas, messieurs ! La recherche est quelque chose de sérieux ! La recherche française a des lettres de noblesse dont nous devons tenir compte.
Depuis quelques mois, mais le malaise est plus ancien (« Oui, il a deux ans ! » sur les bancs du groupe socialiste), il y a une inquiétude dans les laboratoires, chez les chercheurs, dans les établissements de recherche, dans l'université. Pour lever cette inquiétude et répondre aux demandes précises de la communauté scientifique, des chercheurs, des laboratoires, nous avons engagé, avec M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche,...
M. Albert Facon. Et Ferry ? Il est parti !
M. le ministre délégué à la recherche. ... une très large concertation avec des représentants de la communauté scientifique. Je pense que nous allons très rapidement aboutir à des solutions positives et durables en termes de moyens humains, de chercheurs, de chercheurs statutaires, de rénovation de la recherche, d'assouplissement dans l'emploi scientifique. En effet, nous devons non seulement répondre à des besoins de court terme dans les laboratoires, mais aussi donner une visibilité, une perspective à notre politique de recherche.
C'est pourquoi M. le Premier ministre a annoncé hier la préparation, dans la concertation, d'une grande loi de programmation financière et stratégique sur la recherche et son développement. Cela montre bien concrètement à l'Europe et au-delà que la recherche est, en France, au coeur des préoccupations non seulement des pouvoirs publics, mais aussi de la nation. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Un député du groupe socialiste. Quel changement !

Données clés

Auteur : M. Pierre-André Périssol

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Recherche

Ministère interrogé : recherche

Ministère répondant : recherche

Date : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue au Journal officiel du 7 avril 2004

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