croissance
Question de :
M. Michel Terrot
Rhône (12e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
Question posée en séance, et publiée le 1er décembre 2004
PERSPECTIVES DE CROISSANCE
M. le président. La parole est à M. Michel Terrot.M. Michel Terrot. Ma question s'adresse à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie. Grâce à l'action du Gouvernement, la croissance est repartie, en France, un peu plus tôt (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste) et de manière un peu plus vigoureuse que dans le reste de l'Europe.
Cette croissance repose sur une demande interne soutenue, comme en témoignent les derniers chiffres de la consommation publiés hier ...
M. Henri Emmanuelli. Allô ? Allô ?
M. Michel Terrot. ...ainsi que le dynamisme persistant du logement.
Mais, dans le même temps, le chômage demeure trop élevé et les risques d'origine externe sont encore importants. Le tassement de la croissance observé au troisième trimestre montre que la reprise européenne est fragile. Les conséquences de la hausse du prix du pétrole et la faiblesse du dollar face à l'euro handicapent nos exportations.
Quelle appréciation portez-vous, monsieur le ministre, alors que vous prenez vos fonctions, sur la situation et les perspectives de croissance ? Que comptez-vous faire pour consolider cette dernière, si nécessaire pour l'emploi ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
M. le président. La parole est à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
M. Hervé Gaymard, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie. Monsieur Terrot, une croissance durable repose sur la confiance.
M. Michel Delebarre. Ouais !...
M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie. La confiance repose sur trois piliers : d'abord une politique économique au service de l'emploi ; ensuite une politique financière qui ne tire pas des traites sur les générations futures (Exclamations et rires sur les bancs du groupe socialiste. - Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire) ; enfin une politique industrielle volontariste.
Sous l'impulsion de Jean-Pierre Raffarin, c'est la politique qu'ont menée depuis deux ans et demi Francis Mer et Nicolas Sarkozy.
M. Michel Delebarre. Il l'a cité ! (Rires sur les bancs du groupe socialiste.)
M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie. Comme vous l'avez indiqué, monsieur le député, nous avons réalisé en 2004 une bonne performance pour la consommation intérieure : 2 % en France, contre 1 % dans l'ensemble de la zone euro. L'investissement industriel est également en hausse.
Nous devons faire face, c'est vrai, à deux grandes difficultés : la hausse du cours du pétrole, de l'énergie en général, et la parité euro-dollar, liée d'ailleurs en grande partie aux relations entre les États-Unis et les pays d'Asie du Sud-Est.
Que faire face à cette situation ?
Tout d'abord jouer sur les ressorts internes de la croissance. Comme l'a dit à plusieurs reprises le Président de la République, il faut aller chercher la croissance. Il faut donc faire sauter les blocages et lever les freins à la croissance que connaît notre économie, comme l'a récemment illustré M. Camdessus dans son rapport. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.)
Mme Martine David. Ça promet !
M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie. Deuxième observation : il faut traiter ce sujet au niveau européen. Une réunion de l'Euro-groupe se tiendra la semaine prochaine, réunissant tous les ministres des finances des pays qui le composent, pour apporter collectivement un certain nombre de réponses afin de régénérer la croissance en 2005.
Nous nous sommes fixé pour l'année prochaine le cap de 2,5 % de croissance. Cela reste notre objectif. Nous souhaitons, dans les semaines et les mois à venir, sous l'autorité du Premier ministre, avec Jean-François Copé, Patrick Devedjian et François Loos, tout mettre en oeuvre dans le dialogue, la concertation et l'action, pour faire gagner la France. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Auteur : M. Michel Terrot
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Politique économique
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 1er décembre 2004