Question au Gouvernement n° 1823 :
Iraq

12e Législature

Question de : M. François Bayrou
Pyrénées-Atlantiques (2e circonscription) - Union pour la Démocratie Française

Question posée en séance, et publiée le 26 janvier 2005

DISPARITION DE FLORENCE AUBENAS
ET HUSSEIN HANOUN AL-SAADI

M. le président. La parole est à M. François Bayrou, pour le groupe Union pour la démocratie française.
M. François Bayrou. Monsieur le président, il y a aujourd'hui vingt jours que Florence Aubenas et Hussein Hanoun al-Saadi ont disparu en Irak. Leurs familles n'ont pas de nouvelles : nous imaginons leur inquiétude. La famille professionnelle de Florence Aubenas, la rédaction de Libération et l'ensemble des journalistes français, ses consoeurs et confrères, sont également très inquiets.
Monsieur le ministre des affaires étrangères, je sais que le Gouvernement, votre ministère et les services français font tout ce qui est en leur pouvoir pour retrouver la trace de Florence Aubenas et obtenir sa libération.
Lors de la prise en otage de Christian Chesnot et Georges Malbrunot, une très grande solidarité nationale s'est manifestée : les familles spirituelles et les familles politiques de France se sont serré les coudes et cette solidarité a joué un grand rôle dans l'issue heureuse de ce drame. Des réunions hebdomadaires ont été tenues avec les formations politiques et les déclarations furent nombreuses dans cette assemblée.
Pouvez-vous, si cela vous est possible, nous donner des informations, nous livrer votre analyse de la situation et nous dire ce que nous pouvons faire pour que la même chaîne de solidarité s'exprime en faveur de cette jeune femme et remarquable journaliste ? (Applaudissements sur les bancs du groupe Union pour la démocratie française et sur quelques bancs du groupe socialiste.)
M. le président. La parole est à M. le ministre des affaires étrangères.
M. Michel Barnier, ministre des affaires étrangères. Monsieur le ministre François Bayrou, c'est le 5 janvier que Florence Aubenas et son guide interprète Hussein Hanoun ont disparu à Bagdad, dans un pays dangereux, très dangereux.
Florence Aubenas exerce dans ce pays son métier de journaliste avec beaucoup de compétence et de professionnalisme, comme en témoignent l'émotion et la solidarité unanimes qu'ont manifestées, dès l'annonce de sa disparition, l'ensemble de ses confrères ainsi que tous ceux qui, ici et ailleurs, se sont exprimés.
Je veux d'abord vous dire, monsieur Bayrou, que, depuis la première heure, nous sommes, avec nos agents et nos services, à Bagdad mais également à Paris, totalement mobilisés pour retrouver Florence Aubenas et son guide, exactement comme nous l'avons été, dès la première heure, lorsque nous avons appris la disparition de Christian Chesnot, de Georges Malbrunot et de leur chauffeur syrien, même si les circonstances de la disparition sont différentes.
Par ailleurs, je vous indique que, dans de telles situations, la seule règle qui s'impose aux services de l'État, c'est la discrétion. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Le seul souci que j'ai en vous disant cela est celui de la sécurité de ces deux personnes. Vous devez le comprendre : je ne doute pas, monsieur Bayrou, que cette priorité absolue est également la vôtre. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Union pour la démocratie française.)

Données clés

Auteur : M. François Bayrou

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Politique extérieure

Ministère interrogé : affaires étrangères

Ministère répondant : affaires étrangères

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 26 janvier 2005

partager