Question au Gouvernement n° 1976 :
jeux olympiques

12e Législature

Question de : Mme Françoise de Panafieu
Paris (16e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Question posée en séance, et publiée le 17 mars 2005

PARIS 2012

M. le président. La parole est à Mme Françoise de Panafieu, pour le groupe de l'UMP.
Mme Françoise de Panafieu. Monsieur le ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative, la commission d'évaluation du Comité international olympique a quitté dimanche notre capitale, après y avoir passé cinq jours, au cours desquels elle a évalué la candidature de Paris pour les jeux Olympiques et paralympiques de 2012.
À lire la presse, nous avons le sentiment que cette visite s'est bien passé. Mais nous savons qu'il faut rester extrêmement prudent dans ce type de situation.
Je souhaite, monsieur le ministre, vous poser deux questions. Premièrement, quelle est votre analyse de la situation et des cinq jours que la commission a passés ici ? Deuxièmement, j'aimerais savoir ce que l'équipe de candidature et vous-même projetez comme action, d'ici au 6 juillet prochain, pour continuer d'entretenir la ferveur de l'esprit olympique français et permettre à notre dossier d'être examiné avec succès, ce qui serait un bien pour la France et pour nous tous ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
M. le président. la parole est à M. le ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative.
M. Jean-François Lamour, ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative. Vous l'avez dit, madame la députée : la candidature française vient de vivre une étape particulièrement importante, une étape nécessaire, mais pas encore suffisante pour obtenir l'organisation des Jeux.
En accueillant la commission d'évaluation et sa présidente, Mme Nawal El Moutawakel, nous avions trois objectifs. Le premier était de vérifier que notre concept des Jeux était le bon - en particulier l'installation du village olympique dans un de vos quartiers du 17e arrondissement, dont vous êtes l'élue. (" Quelle coïncidence ! " sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains.) Cela conduirait à transformer profondément et durablement un quartier qui en a bien besoin.
Le deuxième objectif était d'exprimer un consensus politique autour de la candidature. Le Président de la République a reçu la commission ; le Premier ministre s'est rendu devant elle, en compagnie d'un certain nombre de ministres, dont M. Thierry Breton, ici présent, ...
M. Jean-Pierre Brard. Et le maire de Paris ?
M. le ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative. ...afin d'exprimer l'engagement total du Gouvernement aux côtés de la ville de Paris et de son maire (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste), ...
M. Jean Glavany. Il s'appelle Delanoë !
M. le ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative. ...de la région et du mouvement sportif. Le Gouvernement tiendra toute sa place dans l'organisation des jeux Olympiques.
M. Jean Glavany. Il n'a rien fait ! Et le maire de Paris, il n'existe pas ?
M. le ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative. Enfin, le troisième objectif était de démontrer la mobilisation des Françaises et des Français, dont un sondage a rappelé qu'ils étaient 85 % à accompagner la candidature. Pour cela, il fallait des symboles. À cet égard, monsieur le président, l'Assemblée nationale a pleinement joué son rôle, d'une part, parce qu'un de vos collègues, Guy Drut, membre du CIO, fait partie de la commission de candidature et participe activement à ses travaux (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire), et, d'autre part, parce que vous avez vous-même signé, avec les présidents des groupes de l'Assemblée, une tribune appelant à une mobilisation en faveur de la candidature. (Mêmes mouvements.) Enfin, dernier symbole, et peut-être le plus beau : le slogan " Paris 2012 " affiché sur le fronton de l'Assemblée nationale. Je peux vous assurer, monsieur le président, qu'il a séduit la commission d'évaluation et sa présidente, démontrant que chaque Française et chaque Français s'était approprié cette candidature.
M. Jean Glavany. Vous ne vous rappelez toujours pas le nom du maire de Paris ?
M. le ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative. Arrêtez de beugler, monsieur le député ! (Vives protestations sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains.) Cette candidature est soutenue au même niveau par le maire de Paris, le président de la région et l'ensemble des Françaises et des Français. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Union pour la démocratie française. - Exclamations sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains.)
Plusieurs députés du groupe socialiste. Des excuses !

Données clés

Auteur : Mme Françoise de Panafieu

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Sports

Ministère interrogé : jeunesse et sports

Ministère répondant : jeunesse et sports

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 17 mars 2005

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