Question au Gouvernement n° 2612 :
croissance

12e Législature

Question de : M. Bernard Schreiner
Bas-Rhin (9e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Question posée en séance, et publiée le 23 mars 2006

PERSPECTIVES DE CROISSANCE ECONOMIQUE

M. le président. La parole est à M. Bernard Schreiner, pour le groupe UMP.
M. Bernard Schreiner. Monsieur le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, depuis plusieurs mois, vous n'avez eu de cesse d'indiquer à la représentation nationale que la croissance économique était repartie à la hausse en France.
Or les chiffres vous ont donné raison. La croissance s'est en effet nettement accélérée au cours de la seconde partie de l'année dernière, stimulée par ses trois moteurs : la consommation des ménages, l'investissement des entreprises et les exportations, qui se sont vivement redressées.
Plusieurs députés du groupe des député e s communistes et républicains. Quel mensonge !
M. Bernard Schreiner. Nous avons entamé depuis près de trois mois l'année 2006, pour laquelle vous avez construit le budget sur une hypothèse de croissance se situant entre 2 % et 2,5 %, prévision que vous avez d'ailleurs confirmée il y a deux semaines.
M. Patrick Roy. Retirez le CPE !
M. Bernard Schreiner. Or la dernière indication conjoncturelle dont nous disposons est celle de la consommation en produits manufacturés, qui a véritablement bondi au mois de février dernier, puisqu'elle est en progression de 1,8 % par rapport au mois de janvier. Prise isolément, il s'agit évidemment d'une excellente nouvelle.
Aussi, permettez-moi, monsieur le ministre, de vous poser trois questions.
À quel point le dynamisme de la consommation en ce début d'année 2006 est-il représentatif de la santé de notre économie ?
Plus largement, quelles sont vos perspectives de croissance pour les trimestres à venir ? Enfin, respecterons-nous l'hypothèse sur laquelle le budget 2006 a été établi ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
M. le président. La parole est à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie.
M. Thierry Breton, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie. Je vous confirme que, pour l'année 2006, nous aurons bien une croissance comprise entre 2 % et 2,5 %.
Oui, les informations dont je dispose me permettent de vous confirmer que nous attendons une croissance de 0,6 % au premier trimestre. Est-ce le fruit du hasard ? Ces chiffres tombent-ils du ciel ?
Plusieurs députés du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains. Oui !
M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie. Eh bien non, mesdames et messieurs les députés ! Reprenez un instant les chiffres rappelés par Jean-Louis Borloo ! Plus de 142 000 créations d'emplois marchands en 2005 ! (Protestations sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains.) Cela vous fait sourire, monsieur Hollande ?
M. François Hollande. Oh non !
M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie. Vous l'avez rêvé ? Nous l'avons fait ! (Rires sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains.) Et sachez bien que nous allons continuer ! En effet, savez-vous ce que m'indiquent mes services ? Ils prévoient la création de 200 000 emplois en 2006 ! Savez-vous pourquoi ? C'est grâce à la signature, monsieur Hollande, de 400 000 contrats nouvelle embauche !
Mesdames et messieurs les députés, les Français consomment. Pour quelle raison ? Parce qu'il y a davantage de Français au travail, qui ont donc retrouvé confiance en l'avenir et qui consomment donc davantage ! Ainsi, l'un des moteurs de la croissance, la consommation en produits manufacturés - vous l'avez rappelé, monsieur Schreiner -, avec un taux de 1,8 % pour le mois de février, a atteint un taux historique,...
M. Augustin Bonrepaux. Bonimenteur !
M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie. ...et la croissance des salaires, de 2,9 % en 2005, est la plus haute depuis treize ans, monsieur Emmanuelli !
M. Henri Emmanuelli. Qu'est-ce qu'il me veut ?
M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie. Grâce à cela, les Français consomment davantage, le moteur de la croissance est reparti et la confiance est de retour ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. - Exclamations sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des député e s communistes et républicains.)
M. le président.Monsieur Emmanuelli, asseyez-vous !

Données clés

Auteur : M. Bernard Schreiner

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Politique économique

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 23 mars 2006

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