politique de l'emploi
Question de :
Mme Béatrice Pavy
Sarthe (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
Question posée en séance, et publiée le 13 avril 2006
PROMOTION DES METIERS D'AIDE
AUX PERSONNES AGEES
Mme Béatrice Pavy. Ma question s'adresse à M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille.
L'évolution démographique, le vieillissement de la population, l'allongement de la durée de la vie et les départs à la retraite des personnels soignants sont autant de raisons qui ont favorisé le développement des secteurs professionnels liés au grand âge. L'accompagnement et la prise en charge des personnes dépendantes représentent un véritable gisement de débouchés vers des métiers d'avenir - les métiers de vie, comme vous l'avez dit - qui peuvent assurer une véritable carrière professionnelle à tous celles et à tous ceux qui ont le goût de l'échange et des contacts humains.
En effet, les besoins de professionnels qualifiés auprès des personnes âgées sont estimés à plus de 30 000 par an, et sont de plus en plus importants : aides-soignants, aides à domicile, aides médico-psychologique, animateurs. Pour répondre à ces besoins en expansion, le Gouvernement a mis en place le plan " vieillissement et solidarités " qui vise à développer les métiers du grand âge. Parallèlement, vous avez, monsieur le ministre, lancé une grande campagne d'information sur ces métiers basée sur deux objectifs majeurs : valoriser et renforcer leur attractivité tout en facilitant les recrutements d'une part et, contribuer à faire évoluer le regard porté sur les personnes âgées, d'autre part.
Aussi, pouvez-vous rappeler, monsieur le ministre, les enjeux du développement de ces métiers pour nos aînés et pour l'emploi, et nous décrire la mobilisation des pouvoirs publics pour réussir la prise en charge légitime des personnes âgées dans notre société ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
M. le président. La parole est à M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains.)
M. Philippe Bas, ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille. Madame la députée, c'est un énorme effort (Exclamations et rires sur les bancs du groupe socialiste) que la nation a engagé pour la prise en charge de grande la dépendance des personnes âgées.
Au moment de la création de l'allocation personnalisée à l'autonomie, son financement n'avait même pas été prévu ! (" Eh oui ! " sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.- Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.)
M. Albert Facon. Vous n'étiez pas là !
M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille. Beaucoup de chemin a été parcouru depuis. Grâce au plan " vieillissement et solidarités ", un effort sans précédent a été engagé. Cet effort, celui de tous les Français, repose sur deux éléments : d'une part, la journée de solidarité ...
M. Jean-Marie Le Guen. Quel grand succès !
M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille. ... dont nous voyons aujourd'hui les fruits ; d'autre part, la réduction du déficit de l'assurance maladie. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.)
Grâce à la journée de solidarité et à la réduction du déficit de l'assurance maladie, nous avons de nouveaux moyens pour faire face à la vague de fond de la grande dépendance, liée au vieillissement de la population.
Oui, madame Pavy, les métiers du grand âge sont les métiers de la vie et des métiers d'avenir. Oui, nous avons lancé une grande campagne d'information, notamment en direction des jeunes pour les inciter à s'engager dans ces métiers.
Figurez-vous que dans les dix prochaines années, avec l'augmentation de l'offre de services tant à domicile qu'en établissement, nous aurons à recruter pas moins de 400 000 personnes dans ces métiers du grand âge, soit 40 000 par an, des professionnels dont nous avons besoin qui auront à la fois les qualités humaines et techniques nécessaires. À cette fin, nous avons renforcé la formation initiale : alors que 13 000 aides soignantes étaient formées par an il y a encore deux ans, elles seront 20 000 cette année.
Nous validerons aussi les acquis de l'expérience afin de permettre à ceux qui sont entrés au bas de l'échelle de progresser grâce au savoir acquis au chevet des personnes âgées.
M. Jean-Pierre Brard. De dégringoler de l'échelle !
M. le ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille. Nous développerons également les contrats d'accompagnement de sorte que des jeunes sans qualification puissent tenir ces emplois.
Il s'agit, vous l'avez dit, de métiers d'avenir, non délocalisables où les carrières sont possibles à tous les niveaux de formation. C'est la raison pour laquelle nous incitons les jeunes à les rejoindre ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Auteur : Mme Béatrice Pavy
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Emploi
Ministère interrogé : sécurité sociale, personnes âgées, personnes handicapées et famille
Ministère répondant : sécurité sociale, personnes âgées, personnes handicapées et famille
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 13 avril 2006