Question au Gouvernement n° 731 :
police judiciaire

12e Législature

Question de : M. Jean-Marc Roubaud
Gard (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Question posée en séance, et publiée le 18 juin 2003

GROUPES D'INTERVENTION RÉGIONAUX

M. le président. La parole est à M. Jean-Marc Roubaud, pour le groupe UMP.
M. Jean-Marc Roubaud. Monsieur le ministre de l'intérieur, de la sécurité et des libertés locales, lors de la campagne pour les élections présidentielles, le Président de la République s'est engagé à faire de la lutte contre l'insécurité une priorité nationale. Vous-même, dès votre arrivée au ministère de l'intérieur, vous avez mis en place les fameux GIR, groupes d'intervention régionaux, pour lutter contre l'insécurité et l'économie souterraine. Bien entendu, les adeptes de la posture et de l'inaction ont crié au gadget.
Un an après, pouvez-vous dresser, à l'intention de la représentation nationale, et donc des Français, le premier bilan des GIR et détailler leurs perspectives ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et sur plusieurs bancs du groupe Union pour la démocratie française. - « Allo ! Allo ! » sur plusieurs bancs du groupe socialiste.)
M. le président. La parole est à M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales.
M. Nicolas Sarkozy, ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales. Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, il faut que je sois juste avec M. Vallini. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.)
Dans le fond, que dit-il à la représentation nationale ? « Si nous avions su, nous aurions agi ». Le problème avec les socialistes, c'est qu'ils ne savent jamais rien, donc ils ne peuvent pas agir. (Rires et applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. - Protestations sur les bancs du groupe socialiste.) C'était le cas pour l'insécurité, et c'est pareil pour les GIR. (Protestations sur les bancs du groupe socialiste.)
M. André Vallini. C'est un scandale !
M. Jean-Christophe Cambadélis. Lamentable !
M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales. S'ils avaient su que c'était possible de faire travailler ensemble des administrations qui ont des cultures différentes, ils l'auraient fait. (« Lamentable ! » sur plusieurs bancs du groupe socialiste.)
Durant les six premiers mois du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, ils nous ont rabâché : « Ce n'est pas possible, ça ne servira à rien, ça ne marchera pas ». On l'a fait, ça produit des résultats, et maintenant qu'est-ce qu'ils vont nous dire ? « Si nous avions su, nous aussi nous l'aurions fait ». (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Eh bien, les GIR, ça sert à lutter contre l'économie souterraine. Ainsi, - mais ne leur en voulez pas, ils ne le savaient pas - dans un certain nombre de quartiers, ça sert à apaiser nos compatriotes qui en avaient plus qu'assez de voir des gens qui n'ont jamais travaillé de leur vie rouler dans des véhicules qu'eux qui travaillent ne pourront jamais se payer ! Cela aussi, c'était inacceptable ! Nous l'avons fait, tout simplement, alors qu'en cinq ans, nous n'y avez même pas pensé ! (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et sur quelques bancs du groupe Union pour la démocratie française. - Protestations sur les bancs du groupe socialiste.)
M. Bernard Roman. Il n'a pas répondu à la question !

Données clés

Auteur : M. Jean-Marc Roubaud

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Police

Ministère interrogé : intérieur

Ministère répondant : intérieur

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 18 juin 2003

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