Réponse publiée le 2 juillet 2013

Lorsque le système éducatif cambodgien a dû se reconstruire après la tragédie qu'a connue ce pays, il a privilégié l'anglais, langue de travail de l'ASEAN. Ce choix est aujourd'hui plus nuancé et l'apprentissage de notre langue a connu un phénomène de rebond marqué ces dernières années : de 45.000 apprenants en 2005 à 126.000 en 2013. Plusieurs facteurs expliquent cette tendance favorable. L'appartenance du Royaume à l'OIF et son attachement à la langue française lui permettent de marquer son identité, de se distinguer des autres pays de l'ASEAN et d'obtenir l'appui de la France dans les enceintes internationales. La langue française est par ailleurs reconnue par les institutions et le public comme un vecteur d'accès privilégié au savoir, à la culture et à l'excellence. Nous consolidons l'attractivité de la Francophonie en nourrissant les liens politiques au sein de l'OIF et en appuyant des dispositifs francophones de qualité. Les classes bilingues (4.000 élèves) ont un taux de réussite au bac de 100%. Dans le supérieur, la France est l'un des rares bailleurs à intervenir, les autres se concentrant sur l'éducation de base. Cela permet au français de conserver une position très solide comme langue de spécialisation en médecine, droit, économie-gestion ou encore sciences de l'ingénieur, et dans les filières professionnelles (tourisme). De façon générale, la France porte des actions fondées sur la spécialisation et la compétitivité, orientées vers la réussite scolaire, les projets universitaires et les parcours professionnels, utiles au développement du Cambodge comme à la pérennité de l'usage de notre langue.