Question de : M. Guillaume Chevrollier
Mayenne (2e circonscription) - Les Républicains

M. Guillaume Chevrollier attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre du redressement productif, chargée des petites et moyennes entreprises, de l'innovation et de l'économie numérique, sur la distorsion de concurrence créée dans le secteur du bâtiment par le statut d'auto-entrepreneur. En effet, les auto-entrepreneurs peuvent exercer ces professions sans qualification réelle et sans garantie d'assurance pour le consommateur. La concurrence est d'autant plus rude pour les professionnels du bâtiment que ces intervenants ne paient pas de charges sociales et bénéficient d'une fiscalité allégée. Il lui demande donc ce que le Gouvernement entend faire pour mettre fin à cette concurrence qui frappe les métiers du bâtiment.

Réponse publiée le 29 janvier 2013

Le Gouvernement est conscient que dans certains secteurs, notamment l'artisanat, la création du régime de l'auto-entrepreneur a été perçue comme un élément générateur de concurrence déloyale. Il a donc souhaité qu'une évaluation complète du dispositif soit réalisée. Une mission d'évaluation a été confiée à l'inspection générale des finances et à l'inspection générale des affaires sociales, qui procédera notamment à l'audition des représentants de l'ensemble des acteurs concernés. Les conclusions sont attendues pour le premier trimestre 2013. Toutefois, l'article 11 de la loi n° 2012-1404 du 17 décembre 2012 de financement de la sécurité sociale a d'ores et déjà posé le principe d'une équivalence contributive entre le montant des prélèvements acquittés par les auto-entrepreneurs et celui des travailleurs indépendants relevant du régime de droit commun. Le décret n° 2012-1551 du 28 décembre 2012, pris pour l'application de cette loi, a précisé les nouveaux taux de paiement libératoire social désormais applicables aux auto-entrepreneurs, à savoir 14 % (anciennement 12 %) pour les activités d'achat/vente, 24,6 % (anciennement 21,3 %) pour les activités artisanales et 21,3 % (anciennement 18,3 %) pour les activités libérales. Le Gouvernement poursuivra à son niveau la concertation avec toutes les parties intéressées, une fois qu'il sera en possession des résultats de l'évaluation, avant de procéder aux mesures d'ajustement et aux évolutions nécessaires.

Données clés

Auteur : M. Guillaume Chevrollier

Type de question : Question écrite

Rubrique : Entreprises

Ministère interrogé : PME, innovation et économie numérique

Ministère répondant : Artisanat, commerce et tourisme

Dates :
Question publiée le 7 août 2012
Réponse publiée le 29 janvier 2013

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