Question de : M. Guillaume Chevrollier
Mayenne (2e circonscription) - Les Républicains

M. Guillaume Chevrollier attire l'attention de Mme la ministre de l'artisanat, du commerce et du tourisme sur la situation difficile dans laquelle se trouvent les buralistes, suite aux hausses successives de la fiscalité du tabac, à la suppression prochaine de la limitation des achats à l'étranger et au développement d'un marché parallèle de vente sur internet. Ce contexte défavorable conduira inéluctablement à de nouvelles fermetures de bureaux de tabac. Il lui demande ce que le Gouvernement compte faire pour assurer la pérennité de ce réseau, qui joue un rôle de services de proximité, particulièrement important dans les territoires ruraux.

Réponse publiée le 3 décembre 2013

Le Gouvernement reste très attentif à la situation des buralistes dans le contexte de la hausse des prix du tabac, qui est pleinement justifiée par des motifs de santé publique visant à réduire la prévalence tabagique dans notre pays. Les contrats d'avenir signés entre l'Etat et la confédération nationale des buralistes ont joué un rôle de soutien à l'activité depuis 2003. Dans la lignée des précédents, le 3e contrat d'avenir en faveur des buralistes signé le 23 septembre 2011 prévoit une augmentation annuelle de la rémunération nette liée à la vente de tabac sur la période 2012 - 2016. Ainsi, cette dernière passera de 6,5 % à 6,9 % du chiffre d'affaires tabac sur la durée du contrat, pour les produits autres que les cigares et cigarillos dont le taux net est de 7 %. Par ailleurs, les diverses aides à l'activité ou à la reconversion ont été reconduites, en privilégiant notamment les débitants les plus en difficulté. De plus, ce contrat consacre le rôle important des buralistes, qui constituent le premier réseau de commerces de proximité, dans l'aménagement du territoire, notamment en zone rurale, par la mise en place d'une prime de service public de proximité d'un montant maximal de 1 500 €. Ainsi, entre 2002 et 2012, la rémunération moyenne des buralistes a progressé de 62 % du seul effet des ventes de tabac et de 72 % en intégrant les aides de l'Etat, cette évolution s'étant toutefois accompagnée d'une baisse de 18 % du nombre de débitants.

Données clés

Auteur : M. Guillaume Chevrollier

Type de question : Question écrite

Rubrique : Commerce et artisanat

Ministère interrogé : Artisanat, commerce et tourisme

Ministère répondant : Budget

Dates :
Question publiée le 23 juillet 2013
Réponse publiée le 3 décembre 2013

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