Question de : M. Philippe Meunier
Rhône (13e circonscription) - Les Républicains

M. Philippe Meunier attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la généralisation de la mammographie. La Haute autorité de santé a affirmé récemment que la généralisation de la mammographie, pour toutes les femmes de 50 à 74 ans, permettrait de sauver 3 000 vies par an. Il lui demande quelles suites il entend donner à cette recommandation de la HAS.

Réponse publiée le 20 novembre 2012

En 2011, le cancer du sein était le cancer le plus fréquent chez la femme avec 53 000 nouveaux cas estimés. Il était aussi la première cause de décès par cancer chez la femme, avec 11 500 décès estimés. De nombreux progrès ont été réalisés dans les traitements mais le dépistage constitue toujours l'une des armes les plus efficaces de la lutte contre le cancer du sein. Il permet de détecter à un stade précoce et peut ainsi, non seulement, permettre une guérison dans plus de neuf cas sur dix mais aussi d'accéder à des traitements moins lourds, entrainant alors moins de séquelles et une meilleure qualité de vie. En France, le programme de dépistage organisé du cancer du sein s'adresse à toutes les femmes de 50 à 74 ans et est conforme aux recommandations de bonnes pratiques établies par la haute autorité de santé (HAS), ainsi qu'aux recommandations européennes. Aujourd'hui, le taux de participation à ce dépistage organisé est de 52,7 % (en 2011). C'est pourquoi la ministre des affaires sociales et de la santé s'est particulièrement mobilisé à l'occasion du lancement en 2012 d'Octobre Rose et a rappelé tous les intérêts de ce dépistage pour lutter efficacement contre le cancer du sein. Les efforts de sensibilisation-communication doivent se poursuivre tant vers les femmes concernées que vers les professionnels de santé qui les conseillent. Il convient également de tout mettre en place pour lutter contre les inégalités de santé, particulièrement dans le domaine de la prévention où ces inégalités perdurent. En effet, il est parfois difficile d'arriver à toucher les femmes vivant dans les milieux ruraux ou dans les milieux défavorisés, culturellement ou économiquement. Ces actions sont menées par le ministère des affaires sociales et de la santé conjointement avec l'institut national du cancer et les caisses d'assurance maladie.

Données clés

Auteur : M. Philippe Meunier

Type de question : Question écrite

Rubrique : Santé

Ministère interrogé : Affaires sociales et santé

Ministère répondant : Affaires sociales et santé

Dates :
Question publiée le 4 septembre 2012
Réponse publiée le 20 novembre 2012

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