structures administratives
Question de :
M. Marc Le Fur
Côtes-d'Armor (3e circonscription) - Les Républicains
M. Marc Le Fur attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre du redressement productif, chargée des petites et moyennes entreprises, de l'innovation et de l'économie numérique, sur les commissions et instances consultatives ou délibératives placées auprès de son ministère. Conformément à l'article 112 de loi de finances pour 1996, le projet de loi de finances pour 2014 présente la liste des commissions et instances consultatives ou délibératives placées directement auprès de son ministère. Le nombre de ces commissions ou instances ou instances s'élève actuellement à 594 en 2013 contre 668 en 2012. Toutefois, certaines de ces commissions ou instances demeurent en dépit d'une activité réduite voire inexistante. Il lui demande ainsi de lui indiquer les justifications du maintien du Comité directeur de la certification en sécurité des technologies de l'information, qui ne s'est réuni qu'une seule fois en 2012 et de lui préciser si le Gouvernement envisage sa suppression ou sa fusion avec une autre instance.
Réponse publiée le 24 mai 2016
L'organisation française en matière de certification dite « critères communs » permet de disposer de produits et services de cybersécurité adaptés aux différents besoins des administrations et des entreprises en matière de confidentialité, de disponibilité et d'intégrité de l'information traitée face aux menaces dues en particulier à la malveillance. La certification s'appuie sur des travaux d'évaluation réalisés par des laboratoires agréés par le Premier ministre et accrédités par le Comité français d'accréditation (COFRAC) selon la norme NF EN ISO/CEI 17025. Ces laboratoires sont communément appelés Centres d'évaluation de la sécurité des technologies de l'information (CESTI). Les évaluations sont menées conformément à des normes ou standards spécifiés par l'agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI). Le décret no 2002-535 du 18 avril 2002 relatif à l'évaluation et à la certification de la sécurité offerte par les produits et les systèmes des technologies de l'information détermine les conditions dans lesquelles est effectuée cette certification. Dans son chapitre III, le décret précise les missions du comité directeur de la certification en sécurité des technologies de l'information. Le comité est chargé : de formuler des avis ou des propositions sur la politique de certification, sur les règles et normes utilisées pour les procédures d'évaluation et de certification et sur les guides techniques mis à la disposition du public ; d'émettre un avis sur la délivrance et le retrait des agréments aux centres d'évaluation ; d'examiner, à des fins de conciliation, tout litige relatif aux procédures d'évaluation organisées par le décret ; d'émettre un avis sur les accords de reconnaissance mutuelle conclus avec des organismes étrangers. Présidé par le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale ou son représentant, généralement un cadre de l'ANSSI, ce comité comprend des représentants de treize ministères et se réunit annuellement pour ses délibérations ordinaires. Son secrétariat est assuré par l'ANSSI. Toutefois, les membres du comité sont très régulièrement consultés par écrit par le directeur général de l'ANSSI afin de valider toute évolution des politiques, règles ou normes propres au dispositif. L'organisation française en matière de certification « critères communs » est reconnue mondialement et constitue un des piliers de la politique nationale en matière de cybersécurité. Elle est cohérente et coordonnée avec les principaux pays européens et notamment avec l'Allemagne qui partage la même approche.
Auteur : M. Marc Le Fur
Type de question : Question écrite
Rubrique : Ministères et secrétariats d'état
Ministère interrogé : PME, innovation et économie numérique
Ministère répondant : Premier ministre
Dates :
Question publiée le 26 novembre 2013
Réponse publiée le 24 mai 2016