coopération culturelle
Question de :
M. Frédéric Lefebvre
Français établis hors de France (1re circonscription) - Les Républicains
M. Frédéric Lefebvre attire l'attention de Mme la ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères, chargée des Français de l'étranger, sur le réseau culturel de la France à l'étranger. Le Comité d'évaluation et de contrôle de l'Assemblée nationale a rendu à la fin de l'année 2013 un rapport d'évaluation des politiques menées au titre de ce réseau. Les auteurs du rapport rappellent la position historiquement pionnière de la France en matière de rayonnement explique qu'elle soit aujourd'hui dotée d'un réseau culturel extérieur qui se singularise par sa richesse et sa complexité. Selon les rapporteurs, s'il demeure aujourd'hui encore le réseau culturel le plus étendu au monde, il doit désormais faire face à de nouveaux défis, dans un contexte de contrainte budgétaire et de concurrence accrue des puissances étrangères. Les auteurs de ce rapport estiment que, pour être en mesure de mener une politique d'influence à même de faire entendre sa voix dans le monde, la France doit donc adapter ce réseau aux réalités contemporaines. Ils suggèrent dans cette perspective de développer la coopération scientifique et technique dans les pays à enjeux et d'accélérer le suivi des anciens étudiants étrangers en France. Les rapporteurs proposent ainsi d'améliorer le suivi des étudiants étrangers en France, en particulier des anciens boursiers, grâce aux technologies de l'information et aux réseaux sociaux. Il lui demande si le Gouvernement entend donner une suite concrète à cette suggestion.
Réponse publiée le 2 septembre 2014
Les réseaux d'anciens élèves et d'anciens étudiants jouent un rôle important en termes de relais d'influence et de contribution à l'attractivité française. Certaines ambassades font déjà vivre de tels réseaux, rapidement mobilisables, en Chine, au Maroc, en Inde ou encore en Indonésie, à travers des sites internet spécifiques ou des réseaux sociaux existants. En outre, de nombreuses associations d'anciens étudiants ont été créées avec l'appui des ambassades. Au-delà du recours aux réseaux sociaux existants, il est apparu utile de mettre en place un outil spécifique. Le ministre a en effet souhaité que notre action d'animation et de mobilisation des anciens élèves et étudiants étrangers soit plus systématique, en créant une plateforme internet regroupant l'ensemble des alumni, comme l'ont déjà mis en oeuvre nos partenaires britannique et allemand (« British Council-UK Alumni » et « DAAD Alumni »). Dès 2012, Campus France a été chargé conjointement par le ministère des affaires étrangères et du développement international et celui de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche, de mettre en place cette plateforme globale qui pourra être utilisée par l'opérateur, les ambassades, les établissements d'enseignement supérieur et les entreprises, ainsi que par de nombreux autres partenaires. Cette plateforme permettra à la France de disposer d'un annuaire mondial des alumni et de doter les ambassades d'outils pour mieux communiquer avec eux et leur adresser une information régulière. Elle permettra de reconstituer, en suivant un modèle unique et sur la base de l'inscription expresse des alumni, les fichiers d'anciens étudiants dont disposent les postes, d'en harmoniser les conditions d'utilisation et d'en mutualiser les données. Elle offrira enfin aux alumni la possibilité de nouer des contacts entre eux, au-delà de leur pays de résidence ou du réseau d'anciens de leur établissement. Cet outil devrait être disponible en 2015. Une dizaine d'ambassades l'expérimenteront à l'automne 2014, avant un déploiement progressif aux postes qui en exprimeront le souhait en 2015.
Auteur : M. Frédéric Lefebvre
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : Français de l'étranger
Ministère répondant : Commerce extérieur, tourisme et Français de l'étranger
Dates :
Question publiée le 4 février 2014
Réponse publiée le 2 septembre 2014