Réponse publiée le 29 avril 2014

Lorsque des foyers de tuberculose bovine sont déclarés dans une zone géographique, plusieurs actions sont mises en place afin de lutter contre la maladie. Ces actions sont axées principalement sur la surveillance en élevage et la surveillance de la faune sauvage à proximité des foyers bovins. Le ministère en charge de l'agriculture et les principales institutions impliquées dans la faune sauvage ont lancé en septembre 2011 un programme national de surveillance de la tuberculose bovine dans la faune sauvage, nommée Sylvatub. Les principaux objectifs de ce programme sont de détecter la présence de tuberculose bovine chez les animaux sauvages et d'en estimer la prévalence. Par ailleurs, ce dispositif s'inscrit dans le plan national d'action relatif à la lutte contre la tuberculose bovine de 2012. Ce plan s'articule en trois axes : renforcer la prévention, poursuivre l'éradication, renforcer le pilotage à tous les niveaux et mobiliser les ressources nécessaires. Suite à l'apparition de plusieurs foyers bovins de tuberculose et la découverte de blaireaux infectés en périphérie, le département des Ardennes a été placé en niveau 3 du dispositif Sylvatub. A ce titre des actions de surveillance des cervidés, sangliers et blaireaux sont menées de manière évenementielle, dans le cadre du réseau SAGIR ou d'une pratique de chasse habituelle et du ramassage des cadavres de blaireaux signalés sur les routes, et des prélèvements de grands gibiers et piégeages de blaireaux en zone à risque sont programmés. Au-delà de ce dispositif de surveillance, le projet de loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt devrait permettre de renforcer le rôle des organisations cygénétiques dans le suivi sanitaire de la faune sauvage. La lutte contre la tuberculose bovine, aussi bien en élevage que dans la faune sauvage, est une des préoccupations majeures du ministère en charge de l'agriculture et des organismes professionnels impliqués, comme en témoigne l'augmentation des moyens d'interventions, notamment via le groupement de défense sanitaire (GDS).