Réponse publiée le 15 juillet 2014

Le service statistique du ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche confirme les chiffres indiqués par l'auteur de la question. Les données publiées par l'Insee sont extraites des bases de données d'Eurostat, l'institut statistique de l'Union européenne (UE). En ce qui concerne les jeunes de 18 à 24 ans dont le niveau d'études ne dépasse pas le 1er cycle du secondaire et qui ne suivent aucune formation, leur part est en effet de 11,6 % en 2012 pour la France. Cette part est toutefois de 12,7 % pour la moyenne de l'UE. L'objectif national et européen consiste à réduire les sorties sans diplôme du système éducatif et à permettre au plus grand nombre d'élèves d'accéder à un diplôme et à un niveau suffisant de qualification. Toutes les dimensions de la refondation de l'Ecole de la République contribuent à une telle ambition. La meilleure prévention contre le décrochage réside dans la construction, en chaque élève, d'un rapport positif à l'école et dans l'acquisition des savoirs et compétences de base. Pour ce qui est de la population de 25 à 64 ans ayant terminé au moins le 2nd cycle du secondaire, la proportion est effectivement inférieure pour la France (72,5 %) que pour la moyenne des Européens (74,2 %). En revanche, la part des personnes âgées de 30 à 34 ans diplômées de l'enseignement supérieur est supérieure en France (43,6 % en 2012) que pour l'ensemble de l'UE (35,8 %). L'objectif de Lisbonne à l'horizon 2020 concernant le développement de l'enseignement supérieur avec 40 % de diplômés parmi les habitants de l'UE âgés de 30-34 ans est donc d'ores et déjà atteint en France, qui s'est fixée un objectif plus ambitieux de 50 % en 2020. Ainsi, les jeunes sortent plus diplômés en France que dans l'ensemble de l'UE, mais la France semble perdre cet avantage par une relative faiblesse de la formation tout au long de la vie.