assurance véhicules terrestres à moteur
Question de :
M. Frédéric Lefebvre
Français établis hors de France (1re circonscription) - Les Républicains
M. Frédéric Lefebvre attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les assurances automobiles concernant les français de l'étranger. En effet, les français, vivant depuis des années dans un pays étranger, tout en conduisant, de retour en France, se voient répertorier par les assureurs comme jeunes conducteurs ne justifiant pas, selon eux d'une antériorité d'au moins deux ans. Il lui demande de préciser les mesures envisagées quant à la validité de l'antériorité des assurances automobiles dans les pays étrangers.
Réponse publiée le 30 décembre 2014
L'article 1er de l'annexe à l'article A. 121-1 du code des assurances concernant le coefficient de réduction-majoration (dit bonus-malus) précise que le coefficient d'origine est de 1. Ce dernier s'applique notamment à toute personne qui ne justifie pas d'une antériorité d'assurance. En outre, en application de l'article A. 335-9-1 du code des assurances, la prime peut donner lieu, pour les assurés ayant un permis de moins de trois ans et pour les assurés ayant un permis de trois et plus, mais qui ne peuvent justifier d'une assurance effective au cours des trois années précédant la souscription du contrat d'assurance, à l'application d'une surprime. La justification des années d'assurance est apportée, notamment, par le relevé d'information prévu à l'article 12 de l'annexe à l'article A. 121-1 ou tout autre document équivalent, par exemple si l'assurance est souscrite hors de France. Une harmonisation s'est faite au niveau européen. La 5e directive automobile du 11 mai 2005 est venue généraliser la pratique française du relevé d'information en imposant aux assureurs des Etats membres de délivrer aux assurés des attestations de sinistralité. Tout conducteur de retour en France est donc en mesure de produire un document de nature à prouver de manière effective la conduite d'un véhicule. Ainsi, depuis la généralisation des attestations de sinistralité, les assureurs ne peuvent plus discriminer une personne ayant conduit dans un autre pays de l'Union européenne, à partir du moment où celui-ci produit bien cette attestation.
Auteur : M. Frédéric Lefebvre
Type de question : Question écrite
Rubrique : Assurances
Ministère interrogé : Intérieur
Ministère répondant : Finances et comptes publics
Dates :
Question publiée le 29 juillet 2014
Réponse publiée le 30 décembre 2014