Réponse publiée le 23 juin 2015

À travers le film de Salem Brahimi, se pose la question plus générale des problèmes actuels de financement de la production française. Les investissements dans les films d'initiative française ont en effet reculé en 2014 de 21,7 % par rapport à 2013, pour atteindre le plus bas niveau depuis 12 ans (2002). Fort heureusement, le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) a accompagné ce film, qui a bénéficié d'une avance sur recettes, du crédit d'impôt, ainsi que d'une aide de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, sans lesquels il n'aurait probablement pas pu se faire. Comme 77 autres films d'initiative française en 2014, « Maintenant, ils peuvent venir » ne bénéficie en revanche d'aucun financement d'une chaîne de télévision. La ministre de la culture et de la communication partage l'intérêt pour le sujet traité par ce film et regrette qu'aucune chaîne de télévision n'ait encore participé à ce jour à son financement ni aucun distributeur. S'agissant de l'intervention d'une chaîne de télévision et des chaînes publiques en particulier, la ministre rappelle toutefois que ces entreprises sont indépendantes dans leur politique d'investissement. Connaissant la pugnacité du producteur, la ministre sait qu'il fait tout son possible pour que le film trouve un distributeur ; une fois le film sorti, elle est convaincue également que les chaînes de télévision seront à nouveau sollicitées.