détenus
Question de :
M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Lozère (1re circonscription) - Les Républicains
M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice sur les maladies en prison. En effet en milieu carcéral la prévalence du VIH et de l'hépatite C est 6 fois plus élevée qu'en milieu libre. Il lui demande de lui indiquer ce qu'elle entend faire à ce sujet.
Réponse publiée le 5 janvier 2016
La prévalence du VIH en prison est un fait majeur et grave. L’organisation des soins des personnes détenues relève, depuis 1994, du ministère des affaires sociales, de la santé et du droit des femmes. Les unités sanitaires, rattachées à des établissements publics hospitaliers, sont ainsi chargées du dépistage de ces maladies infectieuses, de la prise en charge sanitaire des personnes dépistées et de la mise en œuvre d’actions de prévention auprès des publics à risques. L’administration pénitentiaire, quant à elle, organise l’accès aux soins délivrés et concourt aux actions de réduction des risques et de promotion de la santé. Elle délivre gratuitement de l’eau de javel à 12° à tous les arrivants et à toutes les personnes détenues tous les 15 jours. Elle met à disposition des personnes détenues des préservatifs et encourage les chefs d’établissement à établir, en collaboration avec l’unité sanitaire et éventuellement le prestataire chargé de la gestion déléguée de l’établissement, un protocole de désinfection des outils de coiffure. Par ailleurs, les équipes pénitentiaires concourent régulièrement, en lien avec les unités sanitaires, aux appels à projet de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et conduites addictives et à ceux de l’institut national de prévention et d’éducation pour la santé dont les objectifs sont régulièrement orientés vers la prévention de ces infections.
Auteur : M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Système pénitentiaire
Ministère interrogé : Justice
Ministère répondant : Justice
Dates :
Question publiée le 30 juin 2015
Réponse publiée le 5 janvier 2016