Question de : M. Alain Rodet
Haute-Vienne (1re circonscription) - Socialiste, écologiste et républicain

M. Alain Rodet attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les résultats d'une enquête réalisée au sujet des colliers d'ambre utilisés par les parents lors des poussées dentaires des nourrissons. Ainsi, selon les conclusions de l'étude réalisée par le chef des urgences pédiatriques du CHU de Toulouse, faire porter ces colliers à de jeunes enfants serait dangereux en raison du risque d'ingestion des perles ou d'étranglement pouvant aller jusqu'au décès. Or aucune mise en garde ne figurerait sur les notices de ces produits. Les parents, souvent désemparés face à la souffrance de leur enfant et soucieux de son bien-être, penseraient ainsi le soulager mais n'auraient pas conscience du danger réel qu'ils lui feraient courir. Si des mesures ont déjà été prises par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé interdisant les publicités vantant les vertus de ces colliers, elles sembleraient insuffisantes au regard des pratiques en cours. En conséquence, il lui demande si le Gouvernement pourrait prendre des dispositions complémentaires destinées à alerter sur les dangers de ces accessoires et parer aux risques avérés.

Réponse publiée le 26 mars 2013

Une étude a été récemment publiée dans une revue scientifique sur le port de colliers de dentition chez le nourrisson. Ces colliers, souvent constitués de perles d'ambre, ou d'autres matériaux auxquels sont associés des représentations de vertus apaisantes, sont utilisés par les parents afin d'atténuer les douleurs liées aux poussées dentaires chez le nourrisson. Cette étude souligne les risques d'étranglement que peut induire le port de ces colliers de dentition ainsi que le danger d'inhalation des perles d'ambre dont ils sont constitués. En parallèle de l'action de l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé dans le domaine de la publicité, la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a mené, en 2011, une enquête de portée nationale sur les colliers de dentition. Cette enquête a mis en évidence que ces produits ne répondent généralement pas à l'obligation générale de sécurité des produits définie à l'article L.221-1 du code de la consommation et ont fait l'objet de mesures de retrait. L'ordre des pharmaciens a fait paraître dans son Journal du mois de mars 2012 un article indiquant que ces produits ne peuvent être vendus en officine. Un courrier a récemment été envoyé au conseil national de l'ordre des pharmaciens ainsi qu'aux principaux syndicats de pharmaciens leur demandant de bien vouloir de nouveau rappeler à leurs adhérents que les colliers de dentition ne peuvent être délivrés en pharmacie compte tenu des dispositions de l'arrêté du 15 février 2002 modifié fixant la liste des marchandises dont les pharmaciens peuvent faire le commerce dans leur officine.

Données clés

Auteur : M. Alain Rodet

Type de question : Question écrite

Rubrique : Enfants

Ministère interrogé : Affaires sociales et santé

Ministère répondant : Affaires sociales et santé

Dates :
Question publiée le 6 novembre 2012
Réponse publiée le 26 mars 2013

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