sourds et malentendants
Question de :
Mme Michèle Delaunay
Gironde (2e circonscription) - Socialiste, républicain et citoyen
Mme Michèle Delaunay attire l'attention de Mme la secrétaire d'État, auprès de la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion sur l'implant cochléaire des enfants sourds et les conséquences, dans certains cas, sur leur environnement. Plusieurs associations, dont le centre de l'audition et du langage de la Gironde, m'ont interpellé sur cette opération dont les résultats peuvent s'avérer tout à fait exceptionnels pour les personnes atteintes d'une perte auditive sévère à profonde en leur fournissant, par le biais d'électrodes stimulant les terminaisons nerveuses de l'audition dans la cochlée, un certain niveau d'auditions. Si les résultats sont très satisfaisants pour un tiers des personnes implantées, un tiers n'y trouvent pas d'amélioration significative. Dans les établissements médico-sociaux spécialisés, le nombre d'enfants implantés, et néanmoins accueillis, a considérablement augmenté ces dernières années - à l'AOGPE en Gironde il est passé de 3 en 2003 à 31 fin 2014. Ce besoin d'accompagnement interroge les professionnels, d'autant que pendant les années qui séparent l'opération et la rééducation, 100 % oraliste, de l'arrivée en établissement, l'enfant a pris un retard considérable suscitant déception voire défiance à l'égard des professionnels chez ses parents. En France, le comité consultatif national d'éthique estime que si les parents optent pour une implantation cochléaire il convient de conjuguer l'implantation à un apprentissage de la langue des signes dès que possible. Dans les faits, cet apprentissage est souvent ignoré des parents et des familles, alors qu'il est dans certain cas le seul mode de communication possible pour l'enfant qui, s'il n'est appris que trop tardivement, peut avoir des conséquences dramatiques pour son apprentissage et son éducation. Elle lui demande de bien vouloir lui indiquer si, compte tenu des avancées technologiques, il est prévu une étude longitudinale indépendante sur les implants, leurs conséquences physiques, psychologiques, linguistiques et scolaires et le cas échéant de prévoir la mise en perspective des implants avec l'apprentissage de la langue des signes pour garantir un mode de communication des personnes sourdes avec leur entourage.
Auteur : Mme Michèle Delaunay
Type de question : Question écrite
Rubrique : Handicapés
Ministère interrogé : Handicapés et lutte contre l'exclusion
Ministère répondant : Personnes handicapées
Date :
Question publiée le 1er décembre 2015
Date de clôture :
20 juin 2017
Fin de mandat