Question au Gouvernement n° 1404 :
chômage

14e Législature

Question de : Mme Hélène Geoffroy
Rhône (7e circonscription) - Socialiste, républicain et citoyen

Question posée en séance, et publiée le 4 décembre 2013


LUTTE CONTRE LE CHÔMAGE

M. le président. La parole est à Mme Hélène Geoffroy, pour le groupe socialiste, républicain et citoyen.

Mme Hélène Geoffroy. Monsieur le ministre du travail, la semaine dernière a été marquée par une excellente nouvelle pour la France et les Français. Après trente mois de hausse, la courbe du chômage a connu une baisse prometteuse qui, nous en sommes convaincus, en annonce de nombreuses autres. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

M. le président. Allons, mes chers collègues !

Mme Hélène Geoffroy. Chacun sur ces bancs devrait s'en réjouir. Ceux qui, jusqu'en 2012, n'ont jamais su prendre la mesure de l'ampleur de la crise, ceux qui, jusqu'en 2012, face à la poussée du chômage, ont mené une politique de l'emploi erratique fondée sur la suspicion, n'ont aucune leçon à donner.

Mes chers collègues, la conjugaison, depuis 2012, de politiques actives pour l'emploi et d'une action déterminée pour renforcer notre pacte productif porte ses fruits et permettra, nous le savons, d'inverser durablement la courbe du chômage. La courbe du chômage des jeunes, qui a enregistré sa sixième baisse mensuelle consécutive, est déjà engagée dans une belle dynamique de conquête.

La stratégie voulue par la gauche repose sur deux piliers complémentaires. Le premier, ce sont les politiques actives de l'emploi, car nous ne sommes plus dans la gestion chaotique des contrats aidés, mais bien dans la mise en œuvre d'outils efficaces pour le retour à l'emploi dans les secteurs marchand et non marchand, avec les contrats de génération, les emplois d'avenir – qui concerneront bientôt 100 000 jeunes –, les emplois francs et l'accord sur la sécurisation de l'emploi.

D'autre part, nous concentrons nos efforts sur la production, sur le pacte de compétitivité, sur le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, sur les 34 nouvelles filières industrielles, sur la Banque publique d'investissement et sur les investissements d'avenir.

Oui, monsieur le ministre, grâce à votre stratégie s'appuyant sur ces deux grands piliers, notre pays avance dans la bonne direction. Toutefois, il est évident qu'il doit poursuivre ses efforts pour sortir de la crise. Pouvez-vous nous dire quels enseignements doivent être tirés des chiffres du chômage publiés la semaine dernière ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – « Allô ! Allô ! » sur les bancs du groupe UMP.)

M. le président. La parole est à M. le ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social.

M. Michel Sapin, ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social. Je vous remercie, madame la députée, de considérer qu'il vaut mieux reconnaître une bonne nouvelle pour ce qu'elle est, et s'en féliciter, plutôt que de la vilipender, comme d'autres préfèrent le faire. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Le chômage a reculé au mois d'octobre pour deux raisons. D'abord parce que nous soutenons l'activité économique, qui se trouve donc bien meilleure en cette fin d'année qu'elle ne l'était au début. La reprise étant encore insuffisante, nous devons poursuivre et amplifier notre effort, afin que la croissance économique et la création d'emplois dans les entreprises soient présentes tout au long de l'année 2014.

Le deuxième front sur lequel nous nous battons est celui des politiques actives de l'emploi, qui permettent d'apporter des solutions à certaines populations – jeunes, mais aussi moins jeunes – se trouvant complètement en dehors du marché du travail et disposant d'un accès à l'information insuffisant pour trouver des possibilités, et à qui nous offrons un vrai emploi et une vraie formation, c'est-à-dire une vraie solution d'avenir.

Un député du groupe UMP . C'est faux !

M. Michel Sapin, ministre. Cette bataille-là, elle est engagée, et nous allons continuer à la mener tout au long de l'année 2014 avec des moyens renforcés – ceux que votre assemblée a votés dans le budget pour 2014.

Est-ce suffisant ? Évidemment non : trois millions de chômeurs, c'est encore beaucoup trop. Il nous faut donc continuer et amplifier, inscrire dans la durée cette bataille contre le chômage, afin de le faire durablement reculer. C'est tout le sens de la bataille que nous menons, tout le sens de la nécessaire continuité dans l'action en faveur de l'activité économique et de l'emploi des jeunes – et des moins jeunes – se trouvant en difficulté.

M. Bernard Deflesselles. Quel baratin !

M. Michel Sapin, ministre. Oui, il y a trop de chômeurs de longue durée ! Oui, le chômage des plus âgés a augmenté, et à eux aussi nous devons apporter une réponse. À un beau problème, nous avons su apporter une belle solution avec ce recul du chômage qui appelle une amplification de notre effort, afin de faire reculer durablement le chômage en France. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Données clés

Auteur : Mme Hélène Geoffroy

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Emploi

Ministère interrogé : Travail, emploi, formation professionnelle et dialogue social

Ministère répondant : Travail, emploi, formation professionnelle et dialogue social

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 4 décembre 2013

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