Question au Gouvernement n° 688 :
perspectives

14e Législature

Question de : M. Jean-François Mancel
Oise (2e circonscription) - Les Républicains

Question posée en séance, et publiée le 28 mars 2013

ÉLECTION LÉGISLATIVE PARTIELLE DANS L'OISE

M. le président. La parole est à M. Jean-François Mancel, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
M. Jean-François Mancel. Monsieur le Premier ministre, en juin 2012, j'ai été élu avec soixante-trois voix d'avance sur la candidate du parti socialiste dans le cadre d'une élection triangulaire avec le Front national. Le 17 mars dernier, votre candidate, la candidate socialiste, a été éliminée au premier tour en perdant 61 % de ses voix.
M. Marc Le Fur. Eh oui !
M. Gérald Darmanin. Incroyable !
M. Jean-François Mancel. Le suffrage universel vous a censurés ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Le 24 mars, j'ai battu la représentante du Front national, soutenue par vos amis socialistes locaux. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
M. Gérald Darmanin. C'est vrai !
M. Jean-François Mancel. Le parti socialiste national n'en a rien dit. Il est resté silencieux. Quel déshonneur ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP - Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Mme Laurence Dumont. Pas ça !
M. Jean Launay. Et vos casseroles ?
M. Jean Glavany. En effet, il faut les rappeler !
M. le président. Je vous en prie, chers collègues.
M. Jean-François Mancel. Tout au long de cette campagne législative, j'ai rencontré des Françaises et des Français désespérés, exaspérés, déçus par les engagements non tenus (Exclamations sur les bancs du groupe SRC)...
M. Jean-Claude Perez. Souvenez-vous, vous aviez piqué dans la caisse !
M. Jean-François Mancel. ...et par les promesses trahies de François Hollande, mais également par les cafouillages systématiques de votre gouvernement et par vos choix catastrophiques. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Les Françaises et les Français de ma circonscription m'ont demandé tout simplement de venir ici pour être leur porte-parole, pour les défendre et pour vous poser cette question simple et grave, monsieur le Premier ministre : quand allez-vous changer de politique ou, à défaut, quand allez-vous partir ? (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe UMP. - Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
M. Jean Glavany. Pas lui !
M. le président. La parole est à M. le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement.
M. Pierre Lellouche. Ce n'est pas le Premier ministre !
M. Alain Vidalies, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement. Monsieur le député, j'ai entendu le début de votre question : d'une certaine façon, vous critiquez l'attitude du parti socialiste entre les deux tours de l'élection.
M. Claude Goasguen. Oui !
M. Alain Vidalies, ministre délégué. La position de la direction du parti socialiste a été claire et nette : il s'agissait de faire barrage au Front national.
Que vous abordiez cette question m'étonne quelque peu,...
Plusieurs députés du groupe SRC. En effet !
M. Claude Goasguen. Ça va, les vertueux !
M. Alain Vidalies, ministre délégué. ...car cela m'oblige à rappeler que vous avez été exclu du RPR, en 1999, pour avoir fait alliance avec le Front national aux élections locales. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC)
Plusieurs députés du groupe SRC. Hou ! Hou !
M. le président. S'il vous plaît, mes chers collègues.
M. Alain Vidalies, ministre délégué. Compte tenu des thèmes que vous aviez abordés à l'époque, le fait que les gens aient fini par préférer l'original à la copie...
M. Alain Chrétien. Scandaleux !
M. Alain Vidalies, ministre délégué. ...vous oblige à prendre une part de la responsabilité de ce qui se passe spécifiquement dans cette circonscription, monsieur Mancel. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) J'appelle, du reste, tous les observateurs et commentateurs à prendre en compte cette spécificité.
Par ailleurs, c'est vrai, la situation est difficile,...
M. Patrice Verchère. Pour cinq ans !
M. Alain Vidalies, ministre délégué. ...et le Gouvernement ne le nie pas. Ce qui importe aux Français, c'est le cap qui a été fixé - le Premier ministre l'a rappelé lors du débat sur la motion de censure - et l'ensemble des dispositions qui sont prises sur la question majeure de l'emploi,...
M. Philippe Cochet. Il n'y en a aucune !
M. Alain Vidalies, ministre délégué. ...qui est une préoccupation forte. Pour nourrir votre réflexion sur cette question, je vous rappelle que sur les soixante derniers mois, le chômage a augmenté pendant cinquante-deux mois consécutifs.
M. Claude Goasguen. De votre faute !
M. Alain Vidalies, ministre délégué. Par rapport à cette situation, vous devez prendre votre part de responsabilité. Nous, nous agissons et le Président de la République le dira demain. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC, écologiste et RRDP.)

Données clés

Auteur : M. Jean-François Mancel

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Politique économique

Ministère interrogé : Relations avec le Parlement

Ministère répondant : Relations avec le Parlement

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 28 mars 2013

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