Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CF457

Déposé le vendredi 18 octobre 2019
Irrecevable
Irrecevable
(mercredi 6 novembre 2019)
Photo de madame la députée Véronique Louwagie
Photo de monsieur le député Patrick Hetzel
Photo de monsieur le député Jérôme Nury
Photo de monsieur le député Mansour Kamardine
Photo de monsieur le député Didier Quentin
Photo de monsieur le député Jean-Marie Sermier
Photo de monsieur le député Éric Straumann
Photo de madame la députée Frédérique Meunier
Photo de monsieur le député Damien Abad
Photo de monsieur le député Robin Reda
Photo de monsieur le député Jean-Louis Masson
Photo de monsieur le député Jean-Yves Bony
Photo de monsieur le député Michel Vialay
Photo de monsieur le député Nicolas Forissier
Photo de madame la députée Josiane Corneloup
Photo de monsieur le député Charles de la Verpillière
Photo de madame la députée Marie-Christine Dalloz
Photo de monsieur le député Julien Dive
Photo de monsieur le député Arnaud Viala
Photo de monsieur le député Dino Cinieri
Exposé sommaire

La Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) constitue un prélèvement obligatoire déconnecté de la performance économique des entreprises, et notamment pour l’industrie : elle représente ainsi l’équivalent de la taxe d’habitation pour l’industrie manufacturière, qui contribue à 25 % de son produit alors que l’industrie ne pèse que 12 % du produit intérieur brut.

La CFE est en effet assise sur la valeur locative des biens immobiliers passibles d’une taxe foncière, et utilisés par l’entreprise pour les besoins de son activité professionnelle. Or force est de constater que celle-ci ne reflète plus la création de valeur manufacturière et conduit les décideurs internationaux à renoncer à implanter un site industriel en France. Avec la Cotisation à la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE), la CFE est l’une des deux composantes de la Contribution Economique Territoriale (CET), qui a remplacé la taxe professionnelle suite à sa réforme en 2009.

Le montant prélevé de CFE, tous secteurs confondus, s’est établi à 7.95 milliards d’euros en 2018, soit une hausse de 14 % depuis 2014 (Source : Les collectivités locales en chiffres, Direction Générale des Collectivités Locales, Juillet 2019). L’évolution très dynamique de la CFE et de la CVAE a quasiment reconstitué le montant prélevé sur l’industrie par la taxe professionnelle avant sa réforme (environ 6 milliards d’euros).

Le Pacte productif annoncé en mai 2019 a vocation à redynamiser l’activité industrielle pour atteindre le plein emploi d’ici 2025. Les nombreux engagements pris par l’industrie en faveur de l’économie circulaire, de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et son dynamisme en termes de création d’emplois (18 800 emplois créés sur les 12 derniers mois à l’été 2019) nécessitent la mise en œuvre d’une trajectoire claire et lisible de réduction des prélèvements obligatoires, permettant à la fois de préserver sa compétitivité et de développer ses capacités d’investissement.

La Cotisation Foncière des Entreprises, au regard de son inadapté à l’industrie du futur, et au nom de la compétitivité, doit ainsi être supprimée et compensée à due concurrence pour les communes et les EPCI par une augmentation de la dotation globale de fonctionnement.