Question de : M. Jean-Marie Sermier
Jura (3e circonscription) - Les Républicains

M. Jean-Marie Sermier interroge M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur l'avancée des travaux du pont de Gênes. En août 2018, le pont surplombant la ville italienne de Gênes s'est dramatiquement effondré, faisant une quarantaine de morts. Cette catastrophe est et demeurera un drame dans la mémoire collective. En juin 2019, le chantier de reconstruction a été lancé. Ce pont constitue un axe majeur du commerce franco-italien. Il l'interroge sur la durée des travaux. Il souhaiterait en savoir davantage sur le projet entrepris pour remplacer l'ouvrage.

Réponse publiée le 15 octobre 2019

La maîtrise d'ouvrage de la reconstruction a été confiée au maire de Gênes, M. Marco Bucci, qui a été nommé commissaire extraordinaire du gouvernement pour la conduite de ce projet. M. Bucci a annoncé le 17 décembre 2018 que l'offre présentée par le groupement ad hoc "Per Genova" (constitué de l'entreprise de bâtiment et de travaux publics Salini Impregilo, de Fincantieri infrastructure, filiale du constructeur naval Fincantieri, et d'Italferr, le bureau d'étude du groupe ferroviaire Ferrovie dello Stato) avait été choisie pour mener le chantier, dont le projet a été conçu par l'architecte génois M. Renzo Piano. Le ministre italien des infrastructures et des transports, M. Danilo Toninelli, a déclaré le 25 juin 2019, à l'occasion de la première coulée de béton symbolique du nouveau viaduc, que celui-ci serait inauguré en avril 2020. Le nouveau viaduc sera composé d'un tablier de 1 100 mètres en acier et béton qui reposera sur 18 piles de béton armé, de forme elliptique, pour évoquer la proue d'un navire. Le tablier supportera une chaussée à deux fois trois voies, plus les bandes d'arrêt d'urgence. Le pont sera éclairé par des luminaires projetant 43 faisceaux lumineux en forme de voiles, pour évoquer les 43 victimes de l'effondrement du pont Morandi, et devrait être équipé de panneaux photovoltaïques reposant sur la partie Sud du tablier. Cetena, la société de recherche de Fincantieri, sera chargée d'installer un système de surveillance innovant pour contrôler l'infrastructure et en assurer la maintenance. Le coût des travaux est estimé à 202 millions d'euros hors taxes.

Données clés

Auteur : M. Jean-Marie Sermier

Type de question : Question écrite

Rubrique : Aménagement du territoire

Ministère interrogé : Europe et affaires étrangères

Ministère répondant : Europe et affaires étrangères

Dates :
Question publiée le 23 juillet 2019
Réponse publiée le 15 octobre 2019

partager