Chauffeurs de cars : encore des « seconde ligne » oubliés ?
Question de :
M. François Ruffin
Somme (1re circonscription) - La France insoumise
M. François Ruffin interpelle M. le ministre délégué auprès de la ministre de la transition écologique, chargé des transports, au sujet de la grève chez Transdev. « On a fait partie de la 2e ligne pendant le confinement, mais on n'a reçu aucune prime. Et là, alors que l'activité redémarre, qu'on a plein de clients, on nous donne des miettes. Il y a des chauffeurs à temps partiel qui touchent 680 euros par mois alors qu'ils ont des amplitudes horaires de 9h à 19h, avec des gros trous dans la journée. A ce tarif-là, ça sert à quoi de bosser ? Pour nous, la fin du mois commence souvent le 15 ». À plusieurs reprises, les jeunes de la Somme, de Vignacourt, de Flixecourt, de Ailly-sur-Somme et en vérité de toutes les communes rurales n'ont pu se rendre normalement dans leurs collèges, écoles ou lycées. Le service des cars était perturbé. Depuis la rentrée de septembre 2021, les conducteurs de « Transdev-Courrier automobile picard » en sont à plus de dix jours de grève. M. le député s'est rendu sur le site de Transdev-Rivery pour comprendre ce mouvement. Les revendications des salariés paraissent modestes, notamment : une « prime Macron », de 1 000 euros, puisque beaucoup ont continué de travailler durant la crise covid mais n'ont rien perçu ; des revalorisations de 2 % (!) de leurs salaires. Mais le dialogue social est au point mort. Le directeur régional ne négocie rien, disent-ils. Les salariés sont peu aguerris, dans une entreprise qui fut longtemps « familiale » (les Courriers automobiles picards). Aussi, devant cette discussion rompue, M. le député en appelle à l'actionnaire. Qui est-il ? À 66 %, c'est la Caisse des Dépôts, donc l'État. M. le député en appelle à celui qui doit assurer la continuité du service d'éducation qui est perturbé, donc l'État. 2 % et 1 000 euros est-ce vraiment trop pour - comme le disait le Président de la République - « ces hommes et ces femmes sur qui notre pays repose tout entier et que nos économies reconnaissent si mal » ? Il souhaite connaître son avis sur le sujet.
Auteur : M. François Ruffin
Type de question : Question écrite
Rubrique : Transports routiers
Ministère interrogé : Transports
Ministère répondant : Économie, finances, souveraineté industrielle et numérique
Date :
Question publiée le 25 janvier 2022
Date de clôture :
21 juin 2022
Fin de mandat