Question au Gouvernement n° 4153 :
Service national universel

15e Législature

Question de : Mme Émilie Guerel
Var (7e circonscription) - La République en Marche

Question posée en séance, et publiée le 23 juin 2021


SERVICE NATIONAL UNIVERSEL

M. le président. La parole est à Mme Émilie Guerel.

Mme Émilie Guerel. Madame la secrétaire d'État chargée de la jeunesse et de l'engagement, hier ont commencé les deux semaines de l'édition 2021 des séjours de cohésion du service national universel : 18 000 jeunes entre quinze et dix-sept ans ont ainsi rejoint l'un des 122 centres répartis dans toute la France. Temps de rencontres et de cohésion de la jeunesse autour des valeurs de notre République, le service national universel est aussi l'occasion de découvrir un autre territoire et de rencontrer des jeunes venant d'horizons différents. Ils seront, au cours des deux prochaines semaines, les pionniers de la République : j'en profite pour leur souhaiter un excellent séjour de cohésion. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe LaREM.)

Rapporteure de la mission d'information sur le service national universel en 2018, j'ai l'intégration républicaine, le lien entre l'armée et la nation, et l'engagement citoyen chevillés au corps. Je tiens donc à saluer cette concrétisation importante de l'une des priorités du Président de la République. En effet, après une première expérimentation en 2019 ayant rassemblé plus de 2 000 jeunes dans treize départements pilotes, et une édition 2020 malheureusement perturbée par la crise sanitaire, je me réjouis que le service national universel (SNU) puisse cette année se déployer dans l'ensemble du territoire, dans le respect d'un protocole sanitaire strict.

Notre nation a besoin de citoyens solidaires, responsables et engagés. Le service national universel, qui ravive la flamme de l'engagement, est l'une des réponses à ce besoin, d'autant qu'il est porteur d'une vocation universelle : sa force, c'est son brassage social et territorial.

Au vu des inscriptions recensées et des outils déployés pour cette nouvelle session, pensez-vous, madame la secrétaire d'État, que le service national universel réussira son pari d'engagement, de promotion des valeurs républicaines et de mixité sociale ? (Applaudissements sur les bancs du groupe LaREM.)

M. le président. La parole est à Mme la secrétaire d'État chargée de la jeunesse et de l'engagement.

Mme Sarah El Haïry, secrétaire d'État chargée de la jeunesse et de l'engagement. Nous avons énormément travaillé sur le rapport que vous avez publié avec votre collègue Marianne Dubois. Cette semaine dernière, nous avons effectivement accueilli plus de 18 000 jeunes sur 143 sites situés dans tous les départements de France. Ces jeunes viennent de territoires différents, ils ne s'étaient jamais croisés avant : des jeunes ruraux, des jeunes urbains ; des jeunes issus de familles populaires ou des familles aisées ; des jeunes en situation de décrochage ou élèves en lycée professionnel.

Alors que nous constatons un désengagement à l'égard de la démocratie et des urnes, des jeunes de quinze à dix-sept ans lèvent le drapeau, chantent la Marseillaise, participent à l'élection des responsables de maisonnée et de chambrée. Notre mission est évidemment de renforcer les liens qui les unissent, de leur permettre de se rencontrer, de parler de leur territoire et d'en découvrir d'autres : la France est riche de sa géographie et de ces parcours.

La République est une chance pour chacun d'entre eux, mais ils ont des parcours différents et ne partent pas tous du même point : l'objectif du service national universel est de créer de la cohésion, de leur donner toutes les cartes pour réussir dans la vie. Il faut leur parler d'engagement, bien sûr, mais surtout leur faire vivre l'expérience de la communauté.

Très concrètement, le service national universel est composé d'un séjour de cohésion de quinze jours, suivi d'une mission d'intérêt général de la même durée, durant laquelle les jeunes rejoindront des associations caritatives ou solidaires, des casernes de pompiers. Vient ensuite un engagement plus long, la troisième phase ayant pour vocation de réunir plus de bénévoles, de créer une génération engagée, qui se soucie de l'autre et agit ; une génération qui, je l'espère, sera demain pleinement citoyenne, parce que nous lui en aurons donné le goût à travers des étapes et des rituels républicains. (Applaudissements sur les bancs des groupes LaREM et Dem.)

Données clés

Auteur : Mme Émilie Guerel

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Jeunes

Ministère interrogé : Jeunesse et engagement

Ministère répondant : Jeunesse et engagement

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 23 juin 2021

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