Situation sanitaire
Question de :
M. Philippe Chalumeau
Indre-et-Loire (1re circonscription) - La République en Marche
Question posée en séance, et publiée le 5 janvier 2022
SITUATION SANITAIRE
M. le président. La parole est à M. Philippe Chalumeau.
M. Philippe Chalumeau. Alors qu'une cinquième vague épidémique submerge la France, chaque parlementaire a le devoir de prendre ses responsabilités sans délai et de jouer pleinement son rôle pour soutenir tous nos concitoyens et pour participer, à sa juste place, au dispositif collectif de protection de tous et de chacun. Je conçois en effet notre action comme un renfort apporté aux soignants et à tous ceux qui, dans le cadre de leur activité professionnelle ou de leur engagement associatif, agissent en synergie pour contrer les effets de la crise sanitaire sur nos vies et sur notre pays.
Parmi les très nombreux outils de gestion, d'incitation, et d'accompagnement que nous avons déjà créés en réponse à la crise sanitaire à travers les dix textes de loi adoptés depuis maintenant deux ans, le déploiement massif de la vaccination est sans aucun doute le plus efficace, car il est désormais acquis qu'il divise par dix le potentiel de contamination des individus et qu'il protège des formes graves de la maladie.
Une étude publiée le 13 décembre dernier par la célèbre revue The Lancet, unanimement reconnue, a démontré qu'une augmentation de la couverture vaccinale a été observée dans les pays ayant introduit des passes sanitaires. En France, 5 millions de nos concitoyens restent cependant non vaccinés. Face à la très grande contagiosité du variant omicron, ils constituent de fait un important réservoir de diffusion du virus et sont plus fragiles.
Nous devons donc nous donner les moyens d'améliorer autant que possible la couverture vaccinale dans notre pays. Les mesures courageuses qui restent à prendre seront nécessairement temporaires et limitées à la période la plus critique, que nous subissons actuellement.
Pouvez-vous partager les informations les plus précises et récentes à votre disposition sur la cinétique prévisionnelle de l'épidémie et nous offrir ainsi des perspectives ? (Applaudissements sur quelques bancs du groupe LaREM.)
M. le président. La parole est à M. le ministre des solidarités et de la santé.
M. Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé. Je l'ai dit tout à l'heure : la France a probablement enregistré environ 300 000 contaminations durant les dernières vingt-quatre heures. Au vu des chiffres que nous avons connus depuis le début de la pandémie, voilà qui donne le vertige. Nous ne sommes pas surpris : nous savions le variant omicron très contagieux. Les données qui proviennent d'Angleterre, du Danemark et d'autres pays touchés avant la France attestent de manière certaine que le vaccin, notamment après la dose de rappel, protège des formes graves de la maladie.
Il est important de le rappeler : si les vaccins Moderna et Pfizer ne préviennent pas les contaminations par le variant omicron, ils empêchent le virus de se développer et de se multiplier dans les poumons de la personne contaminée, évitant ainsi l'apparition de formes graves. Je peux vous fournir une donnée que nous avons établie sur la base des informations à notre disposition : dans les services de réanimation, pour un malade vacciné ayant effectué son rappel, il y a vingt malades non vaccinés. Vingt pour un ! Voilà qui pourrait faire réfléchir celles et ceux qui doutent de l'intérêt de se faire vacciner.
Vous l'avez souligné, le passe sanitaire – merci de l'avoir courageusement voté – a heureusement permis de vacciner 12,5 millions de Français supplémentaires. La seule annonce par le Premier ministre de l'arrivée prochaine du passe vaccinal a permis de doubler le rythme de primo-vaccinations. Ainsi, chaque jour, ces dispositifs – certes vécus comme contraignants, mais qui visent à sauver des vies – incitent des dizaines de milliers de Français à se protéger. Cela représente des centaines de patients qui n'iront pas à l'hôpital ou chez leur médecin et des dizaines de malades qui n'iront pas en réanimation.
Tel est le chemin que nous avons tracé et que nous continuerons de suivre, jusqu'à ce que nous sortions enfin de cette pandémie. Alors, c'est évidemment avec un plaisir partagé que nous lèverons toutes les contraintes qui pèsent sur notre société depuis maintenant longtemps. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes LaREM et Dem.)
Auteur : M. Philippe Chalumeau
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Santé
Ministère interrogé : Solidarités et santé
Ministère répondant : Solidarités et santé
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 5 janvier 2022