Bilan du plan de relance
Question de :
M. Bruno Duvergé
Pas-de-Calais (1re circonscription) - Mouvement Démocrate (MoDem) et Démocrates apparentés
Question posée en séance, et publiée le 2 février 2022
BILAN DU PLAN DE RELANCE
M. le président. La parole est à M. Bruno Duvergé.
M. Bruno Duvergé. Il y a un an, le Gouvernement lançait le plan France relance avec une double ambition : relancer l'activité économique frappée par la crise sanitaire et bâtir la France de 2030. Ainsi ce plan, doté d'un budget total de 100 milliards d'euros sur deux ans, comprend-il 30 milliards d'euros dédiés à la transition écologique.
Ce plan de relance inédit est en train de produire très concrètement ses effets sur la croissance, sur la réindustrialisation de notre pays,…
M. Jean-Paul Dufrègne. Sur les dividendes !
M. Bruno Duvergé. …mais également sur la transition écologique et énergétique : je le constate tous les jours dans ma circonscription lorsque je visite des entreprises.
Dans le domaine de l'industrie agroalimentaire, la société Ingredia, basée à Saint-Pol-sur-Ternoise et spécialiste des ingrédients issus du lait, a bénéficié de 5,5 millions d'euros pour remplacer sa chaudière au gaz par une chaudière biomasse, en lien avec la filière agroforestière.
Dans le même secteur, la start-up Nxtfood, située à Vitry-en-Artois, a reçu 2,2 millions d'euros pour créer une usine très novatrice dans le domaine de l'alimentation végétarienne.
Mais des secteurs plus traditionnels tels que l'industrie automobile sont aussi concernés. Ainsi, l'usine Um Corporation de Biache-Saint-Vaast, qui fournira des pièces pour le châssis de la nouvelle Renault électrique, fabriquée à Douai, a investi dans une énorme presse d'emboutissage à chaud et de nouveaux robots, avec 100 emplois à la clé.
Quant à l'entreprise DBT-CEV de Brebières, elle a reçu 800 000 euros pour développer sa production de chargeurs pour véhicules électriques et vient d'annoncer la création de son propre réseau de recharge.
Ces quelques exemples très concrets, pris parmi de nombreux autres, démontrent que nos entreprises se réindustrialisent et accélèrent leur transition écologique, et plus particulièrement énergétique. À cet égard, je tiens à souligner la qualité de notre administration, qui a été très efficace dans le déploiement de ce programme.
Comment entendez-vous désormais pérenniser ce remarquable élan donné à notre économie, qui associe réindustrialisation, transition écologique et croissance ? (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes Dem et Agir ens.)
M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'État chargé de la transition numérique et des communications électroniques.
M. Cédric O, secrétaire d'État chargé de la transition numérique et des communications électroniques. Je vous remercie pour votre question, qui nous donne l'occasion de revenir sur le bilan du plan de relance, et j'associerai à la fois Bruno Le Maire et Agnès Pannier-Runacher à ma réponse.
Vous l'avez dit, ce sont plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de milliers d'entreprises qui ont été soutenues au travers du plan de relance. Sur les 100 milliards d'euros prévus, près de 72 milliards ont déjà été engagés à ce jour.
Je m'attarderai sur deux secteurs.
S'agissant de l'environnement, d'abord, jusqu'à présent, sur 3 euros dépensés, 1 euro est allé à la transition écologique.
Dans le domaine de l'industrie, ensuite, le plan de relance s'est accompagné d'une baisse des impôts de production. Au total, près de 733 000 entreprises ont été soutenues partout sur le territoire.
Mais le plan de relance, c'est également de la relocalisation : près de 700 projets ont été accompagnés en ce sens.
Et c'est aussi de l'innovation. Vous citiez des start-up : dans tous les territoires, elles ont été accompagnées.
Je pourrais continuer de vous abreuver de chiffres, mais il me semble que ce qui dit le mieux la réussite du plan de relance, ce sont les indicateurs macroéconomiques. Je pense au taux de croissance, qui s'élève à 7 % – du jamais vu depuis les Trente Glorieuses.
M. Maxime Minot. Historique ! Historique !
M. Cédric O, secrétaire d'État . Je pense au taux d'emploi, qui n'a jamais été aussi haut dans notre pays depuis cinquante ans. Je pense aussi au million d'emplois créés au cours de ce quinquennat.
M. Maxime Minot. Ah là là !
M. Cédric O, secrétaire d'État . Je pense également à l'innovation. Nous avions trois licornes fin 2018 ; nous en avons aujourd'hui vingt-six. Nous étions classés dix-huitième pays le plus innovant du monde en 2016 ; nous nous situons désormais au onzième rang. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes LaREM et Dem.)
Ce n'est pas le Gouvernement qui affirme tout cela, mais la Commission européenne, le FMI – Fonds monétaire international – ou encore l'INSEE. Si bien que quand j'entends les oppositions critiquer le bilan du Gouvernement, je pense au philosophe Jacques Lacan, qui disait que « le réel, c'est quand on se cogne ». Eh bien, le réel est là ! (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes LaREM et Dem.)
Une députée du groupe LR . Et le commerce extérieur ?
M. Pierre Cordier. Ah, il a vraiment été bon !
Auteur : M. Bruno Duvergé
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Politique économique
Ministère interrogé : Transition numérique et communications électroniques
Ministère répondant : Transition numérique et communications électroniques
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 2 février 2022