Fabrication de la liasse

Amendement n°II-AC151

Déposé le samedi 15 octobre 2022
Discuté
Rejeté
(jeudi 20 octobre 2022)
Photo de madame la députée Francesca Pasquini
Photo de madame la députée Christine Arrighi
Photo de monsieur le député Benjamin Lucas-Lundy
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de madame la députée Eva Sas
Photo de madame la députée Sandrine Rousseau
Photo de madame la députée Sandra Regol
Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux
Photo de madame la députée Marie Pochon
Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie
Photo de madame la députée Julie Laernoes
Photo de madame la députée Cyrielle Chatelain
Photo de monsieur le député Hubert Julien-Laferrière
Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff
Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin
Photo de monsieur le député Charles Fournier
Photo de monsieur le député Julien Bayou
Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh
Photo de madame la députée Lisa Belluco

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Enseignement scolaire public du premier degré00
Enseignement scolaire public du second degré00
Vie de l'élève2 000 0000
Enseignement privé du premier et du second degrés00
Soutien de la politique de l'éducation nationale02 000 000
Enseignement technique agricole00
TOTAUX2 000 0002 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Le présent amendement vise à financer une campagne de communication massive autour de l’éducation à la sexualité pour dissiper les nombreux malentendus chez les élèves et les parents.
 
En juillet 2021, un rapport non rendu public faisait le constat suivant : en France, moins de 15 % des élèves bénéficient des trois séances d’éducation obligatoires à la sexualité pendant l’année scolaire en école et au lycée. En collège, c’est moins de 20 %. Sur le terrain, ce constat est relayé par depuis des années par les associations et les collectifs citoyens. Ils constatent notamment que le sujet prépondérant de la contraception est souvent privilégié au détriment des problématiques psychoaffectives et sociales. Pourtant, les révélations successives qui traversent toutes nos structures sociales doivent nous inciter à prendre ce problème au sérieux et à ne pas négliger la lutte contre les violences sexuelles et sexistes.
 
Si nous souhaitons tendre vers l’égalité, il faut s’attaquer le plus tôt possible aux représentations sociales qui façonnent l’univers mental des jeunes enfants.  Rappelons à cet égard que le Haut Conseil pour l’égalité affirme dans sa note de rentrée 2022 que « la culture du viol est très présente chez les jeunes générations » comme en témoignent ces chiffres glaçants :
 
·  1 femme sur 5 de moins de 24 ans a déjà subi un viol ou une agression sexuelle
·  Plus d’1 jeune femme sur 2 a déjà vécu un acte ou un propos sexiste à l’école et a déjà subi des remarques sur son physique ou sa tenue.
 
Ainsi, la nécessité de renforcer l’éducation à la sexualité n’est plus à démontrer. Si nous saluons la circulaire du 30 septembre, nous pensons néanmoins que le ministère doit mobiliser des moyens de communication pour alerter la communauté éducative et les élèves dans les établissements, à l’instar des campagnes nationale de promotion de la laïcité. Il serait aussi souhaitable de réfléchir à une modification du nom, comme le suggère la circulaire, en évoquant la « prévention des violences sexistes et sexuelles, et la promotion de l’égalité ». C’est l’une des recommandations du rapport de l’IGESR publié en 2021 qui évoque l’idée de « Revoir l’appellation de l’éducation à la sexualité afin de la centrer sur les questions sexistes et sexuelles, en fonction d’objectifs et de contenus spécifiques. »

Dès lors, le présent amendement procède :

-D’une part : à l’augmentation de l’action 02 « santé scolaire » du programme 230 « vie de l’élève » à hauteur de 2 000 000 d’euros

- d’autre part, à une baisse d’un même montant (AE et CP) de l’action 02 « évaluation et contrôle » du programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation nationale ».

Ce mouvement de crédit est purement formel et les auteurs de cet amendement n’ont aucune intention de diminuer les crédits de cette action.