Réunion de la section française mardi 24 octobre 2023 à 17 heures (Paris) Echange avec Mme Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d'État auprès de la Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, sur les sujets portés par la France en matière de Francophonie, ainsi que sur le XIXe Sommet de la Francophonie de 2024

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Audition C Zacharopoulou | Copyright : Assemblée nationale

Mme Amélia Lakrafi, Présidente déléguée de la section française, a réuni les membres de la section française de l’APF pour un échange avec  Mme Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d'État auprès de la Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux. Avant de donner la parole à Mme la Secrétaire d'État, Mme Amélia Lakrafi a regretté que les parlementaires n’aient pas été invités à l’inauguration de la Cité internationale de la langue française au château de Villers-Cotterêts, inauguration d’ailleurs reportée à la suite de l’assassinat, à Arras, du professeur Dominique Bernard.

Mme Chrysoula Zacharopoulou, Secrétaire d'État auprès de la Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, a tout d’abord indiqué que la Cité internationale de la langue française serait inaugurée lundi 30 octobre 2023 à Villers‑Cotterêts. Cet engagement fort du Président de la République se traduit par l’ouverture d’espaces consacrés à l’histoire de la langue, mais aussi à des expositions et à la création, pour tous les francophones et francophiles. C’est aussi un signe que la francophonie se développe à travers de nouveaux projets phares.

Sur le bilan de la « stratégie pour le français et le plurilinguisme » lancée en 2018 par le Président de la République,  il s’agit de porter dans une même ambition le rayonnement de notre langue nationale et son intégration dans les espaces où plusieurs langues coexistent, s’enrichissent mutuellement et parfois se mêlent à mesure qu’elles créent des liens extraordinaires. Cinq ans après, ce sont désormais des résultats qui irriguent le travail de tout le Gouvernement français et la poursuite d’une ambition collective pour aller encore plus loin. L’ambition de cette stratégie est claire : promouvoir le français dans tous les lieux où l’on apprend, où l’on crée, où l’on communique. C’est une ambition que la France soutient par des efforts résolus.

L’action de la France s’est déployée selon trois axes d’effort avec un bilan enthousiasmant. Le premier axe d’effort consiste à soutenir les systèmes éducatifs des pays francophones, via un engagement financier massif. Ainsi, 333 millions d’euros ont été alloués au Partenariat Mondial pour l’éducation (PME) pour 2021-2025. La formation des enseignants chez nos partenaires est également un succès. Rien qu’en 2022, plus de 56 000 professeurs de et en français ont été formés à travers le monde. Ce travail effectué par nos postes diplomatiques répond aux besoins des autorités éducatives locales. 

Le deuxième axe de travail porte sur le renforcement de la place du français là où il est appris comme une langue étrangère. Dans un marché de l’éducation très concurrentiel, la France développe des filières d’enseignement bilingue en français avec ses partenaires locaux, qui sont des points d’ancrage pour les nouvelles générations de francophones. L’objectif fixé en 2018 d’atteindre le chiffre de 500 établissements labellisés LabelFrancEducation a été tenu et même largement dépassé, puisqu’au total, en 2023, 652 établissements basés dans 63 pays sont labélisés, dont le Costa Rica, où Mme la Secrétaire d'État a personnellement remis ce label à un établissement d’excellence de San José. A cet égard, elle a insisté sur le rôle crucial joué par les Instituts français et les Alliances françaises qui ont récemment fêté leur 140e anniversaire. Ce réseau très dynamique compte plus de 500 000 étudiants répartis dans 135 pays.

Le troisième axe est constitué par le réseau d’enseignement français à l’étranger. Il compte désormais 395 000 élèves à travers le monde. C’est une augmentation de 12 % depuis l’adoption de notre stratégie. Lors d’une récente visite du lycée français de Bogota, Mme la Secrétaire d'État a pu constater que cette progression suivait une dynamique positive, qui se traduit à travers tout le réseau de l’Agence pour l’enseignement français de l’étranger (AEFE).

Si ce bilan est très bon, le potentiel de progression est encore important et trois défis doivent être relevés. Le premier défi est d’offrir une éducation francophone de qualité. Dans un monde où même l’offre d’enseignement est un sujet de compétition internationale, c’est même le premier défi de la francophonie. C’est particulièrement vrai sur le continent africain, qui concentre 76 % des effectifs scolaires francophones. Cela représente 71 millions d’élèves. Mais la dynamique est mondiale comme l’attestent les demandes de disposer de davantage de professeurs de français enregistrées par Mme la Secrétaire d'État lors de ses déplacements dans 56 pays.

Sur ce défi, comme sur d’autres, l’OIF joue un rôle déterminant. Par exemple avec son programme de mobilité des enseignants, mis en œuvre au Rwanda, au Ghana et, depuis cette année, aux Seychelles. La France s’y associe pleinement. A cette approche multilatérale sont associées d’autres modes d’action, comme mentionné précédemment, à savoir le soutien français au Partenariat Mondial pour l’Education et son programme d’action pour l’accès à la scolarité des plus jeunes. Par ailleurs, nous avons transformé notre méthode de coopération, avec un mot d’ordre clair : l’esprit partenarial. Il s’agit de partir systématiquement des besoins exprimés par nos partenaires, et ce grâce à des outils innovants comme le Fonds Equipe France.

Le deuxième défi est de continuer à renforcer l’attractivité de la langue française. L’enjeu est de montrer à quel point « parler français » rime avec « opportunités ». Adopter cette langue doit être clairement synonyme d’une promesse positive, d’émancipation par un accès à de belles études et d’excellentes formations professionnelles, à des offres d’emplois de qualité, à une offre culturelle épanouissante, à une information libre, plurielle et fiable, et évidemment à des opportunités économiques pour se développer. En la matière on peut citer le rôle clé de l’Alliance des Patronats Francophones.

Le troisième défi relève, en bon français, du « soft power ». A l’heure où les tensions géopolitiques se durcissent, cultiver notre langue comme un terreau fertile pour faire éclore un consensus diplomatique est un véritable enjeu. C’est pourquoi la France a renforcé les formations linguistes des fonctionnaires et diplomates européens : 919 hauts fonctionnaires de l’Union européenne (UE) ont ainsi été formés en 2021-2022. Cette ambition se poursuit avec le plan d’action pour la diversité linguistique de l’UE et ses institutions, adopté pendant la Présidence française de l’Union européenne. En tant qu’ancienne députée européenne, Mme la Secrétaire d'État s’est dite particulièrement sensible à ces enjeux.

S’agissant de la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, c’est une communauté linguistique et de valeurs qui pourra prochainement se rassembler dans un lieu nouveau à Villers-Cotterêts. Cette cité internationale de la langue française sera d’abord un espace d’exposition dédié à la langue française, à son histoire et à toute la diversité de ses expressions.

Lors d’une visite du chantier en mars 2023 avec Mme Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’OIF, Mme la Secrétaire d'État a pu constater combien cette cité internationale a également vocation à devenir un laboratoire de la francophonie. Des résidences de création pour les artistes comme pour les experts dans l’enseignement de la langue seront proposées ainsi qu’un espace de formation, de réflexion et d’exploration autour du français.

Ce lieu sera solidement ancré dans le territoire des Hauts-de-France et résolument ouvert au monde. Son nouveau directeur bénéficie de tout le soutien que le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères peut lui apporter dans cette mission. Mme la Secrétaire d'État s’y engage.

Enfin, l’inauguration de Villers-Cotterêts interviendra un an avant le Sommet de la Francophonie 2024, dont il sera le cœur battant. La France présidera le prochain Sommet de la Francophonie, c’est un honneur qu’elle n’avait pas eu depuis 33 ans.

Cette initiative s’inscrit en droite ligne avec la stratégie du Président de la République pour faire rayonner la langue française et promouvoir le plurilinguisme dans le monde. Ce sommet est un rendez-vous inédit, ouvert et moderne. Mme la Secrétaire d'État a fait part de son souhait que sa préparation soit largement alimentée par les contributions de toutes les parties prenantes.

Ce sommet démontrera à quel point la francophonie est un espace de créativité et d’innovation, un espace d’opportunités, résolument tourné vers l’avenir. Ce ne sera pas seulement le rendez-vous de 88 chefs d'État et de gouvernement membres de l’OIF, mais aussi le rendez-vous de tous les francophones et des francophiles comme la société civile, les artistes, les chercheurs, les entrepreneurs, les professeurs et bien sûr, la jeunesse.

Signe de son attractivité, l’OIF peut accueillir de nouveaux membres puisque, lors du Sommet de Djerba, elle a renouvelé son règlement d’adhésion et ses statuts. Le Sommet de Villers-Cotterêts sera l’occasion d’impulser une nouvelle dynamique de coopération autour des valeurs de la francophonie.

Enfin, ce sera l’occasion de faire connaître aux Françaises et aux Français la francophonie, de la faire rayonner sur tout le territoire, métropolitain et ultramarin. Pour cela, Mme la Secrétaire d'État a reconnu avoir besoin des énergies et des idées des parlementaires.

La préparation du sommet est déjà pleinement engagée. Le Gouvernement français, et plus particulièrement Mme la Ministre Catherine Colonna bien sûr, mais aussi Mme la Ministre Rima Abdul Malak, M. le Ministre Gabriel Attal et Mme la Ministre Sylvie Retailleau, y veillent très précieusement aux côtés de Mme la Secrétaire d'État. C’est à la Conférence ministérielle de la Francophonie de Yaoundé, les 4 et 5 novembre 2023, que seront annoncées plus précisément la thématique et les dates du prochain Sommet de la Francophonie. S’ouvrira alors une nouvelle phase de travail pour construire ensemble ce sommet.

En conclusion, Mme la Secrétaire d'État a exprimé le souhait de pouvoir compter pleinement sur la mobilisation des parlementaires pour le succès de cet événement.

Mme Amélia Lakrafi a remercié Mme la Secrétaire d'État pour les informations délivrées aux parlementaires et l’a assurée du fait que la section française était à ses côtés et saurait se rendre disponible pour soutenir ses actions et celles du Président de la République en faveur de la francophonie et défendre l’action de la France en la matière. Comment faire pour mieux travailler ensemble ?

Mme Catherine Morin-Desailly, Sénatrice, a souhaité obtenir des informations en matière de francophonie numérique et demandé pourquoi la France n’avait pas cofinancé la plateforme de contenus audiovisuels de TV5 Monde, contrairement au Canada. Par ailleurs, elle s’est interrogée sur les raisons qui ont poussé le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères à retenir le slogan « Choose France » pour promouvoir l'attractivité de l’économie française, alors que notre premier devoir est de porter la langue française à travers notre action.

Mme Agnès Carel, Députée, a souhaité savoir quels programmes de soutien à l’entrepreneuriat francophone et plus particulièrement aux entreprises créées par les femmes étaient prévus et avec quels budgets pour 2024.

Mme Anne Le Hénanff, Députée, s’est inquiétée de l’avenir de la francophonie au Vietnam, pays où le français perd de sa visibilité et n’est pas synonyme d’avenir professionnel pour les jeunes qui jugent plus utile d’apprendre le japonais et l’anglais. Comment la francophonie peut‑elle jouer un rôle pour réduire cette tendance ? Comment attirer les étudiants vietnamiens en France ?

M. Jocelyn Dessigny, Député, s’est dit hérissé par le slogan « Choose France » et a lui aussi regretté l’absence d’invitation adressée aux parlementaires et aux acteurs locaux pour l’inauguration de Villers-Cotterêts. En outre, un autre fléau menace, celui de l’écriture « wokiste » et ses dérives. Comment le Gouvernement compte-t-il lutter contre ? Et quelles activités sont prévues dans le laboratoire de Villers-Cotterêts ?

Mme Marietta Karamanli, Députée, a souhaité revenir sur la question des outils numériques pour favoriser la visibilité du français dans le monde. L’Allemagne et la Chine par exemple ont confié un rôle particulier aux instituts culturels de diffuser massivement leur langue et d’apporter des perspectives professionnelles. Ne faudrait-il pas faire des étudiants en français dans nos instituts culturels des ambassadeurs ?

Mme Liliana Tanguy, Députée, a demandé si la coopération scientifique pouvait contribuer à développer la francophonie comme un espace d’opportunités. Dans certains États des Balkans très francophiles, l’enseignement du français régresse au profit de l’allemand, notamment pour des raisons d’opportunités économiques. Quels sont nos projets pour ces pays comme la Serbie et la Macédoine du Nord par exemple ?

M. Michel Guiniot, Député, a également regretté que les élus n’aient pas été associés à l’inauguration de Villers‑Cotterêts. Par ailleurs, l’Algérie vient d’interdire l’enseignement des programmes français dans les écoles privées et le label FranceEducation a été retiré. Comment réagir ? 

Mme Eléonore Caroit, Députée, a souligné que beaucoup d’apprenants du français à l’étranger s’en éloignaient parce qu’ils n’avaient pas d’accès aux établissements soit pour des raisons financières, soit pour des raisons géographiques. Les dispositifs FLAM, français langue maternelle, peinent à sa développer. Récemment, le Costa Rica et la Colombie ont mis fin à l’obligation du français dans les programmes publics. D’une manière générale, les pays d’Amérique latine s’éloignent de la francophonie. Quel plan d’action pourrait être mis en œuvre pour y remédier ? Ne pourrait-on pas y dupliquer les programmes prévus pour le continent africain ?

Mme Chrysoula Zacharopoulou a apporté les éléments de réponse suivants :

- Sur l’implication des parlementaires, l’opportunité leur sera offerte de faire vivre la francophonie dans les territoires lors de la semaine de la francophonie du 18 au 24 mars 2024 et ensuite, après l’inauguration fixée au 30 octobre 2023, ils disposeront de sept mois pour se mobiliser. Dans ce cadre, la Secrétaire d’État adressera une consultation aux parlementaires de la section française afin qu’ils communiquent leurs attentes dans la perspective du sommet de 2024.

- Le numérique est une priorité pour l’OIF mais aussi pour la France qui finance par exemple les programmes de l’OIF portant sur la lutte contre la désinformation à hauteur de 300 000 euros pour 2023, et elle soutient Reporter sans frontières par exemple.. De même, la question de l’intelligence artificielle préoccupe beaucoup de jeunes francophones.

- Concernant « Choose France », il faut envisager l’efficacité d’un dispositif. Il vaut mieux continuer à soutenir les jeunes et développer le numérique en privilégiant une information de qualité plutôt que de s’arrêter à un slogan. Certes il faut privilégier les appellations françaises mais il y a aussi une question de communication auprès de notre cible : les investisseurs internationaux. Si à la fin, nos partenaires choisissent la France, l’objectif est atteint. Depuis quatre ans, cet événement a prouvé son attractivité.

- L’espace francophone doit être un espace d’opportunités économiques, c’est une ambition partagée par un nombre croissant d’acteurs, notamment l’OIF qui, dans son programme 2024-2027, porte une attention particulière aux femmes entrepreneures. Il faut aussi saluer les missions économiques et commerciales menées par l’OIF qui sont la traduction de son engagement à mettre en avant la valeur ajoutée du monde francophone.

- Une mission au Vietnam est prévue pour 2024 pour, entre autres, aborder la question de la place du français et comprendre pourquoi les autorités mettent l’anglais en avant alors que le français conserve une excellente réputation. Le français y a toute sa place et le déplacement veillera à développer les aspects économiques, culturels, de coopération éducative. L’ambassadeur est mobilisé, en lien avec les autorités et l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger, les conseillers des Français de l’étranger ont fait part de leurs idées en la matière.

- Le français est la cinquième langue la plus parlée au monde, la deuxième langue étrangère la plus apprise. Le Président de la République avait promis de valoriser le château de Villers-Cotterêts alors que c’était un lieu à l’abandon, et d’en faire la Cité internationale de la langue française. Il faut plutôt saluer cela que d’exprimer des regrets. Ce n’est pas un musée mais une institution culturelle originale et vivante. Ce sera également un lieu de résidence pour les artistes et les chercheurs. Le développement des territoires autour pour en faire un lieu d’ouverture et de patrimoine est fermement engagé. C’est le début d’une belle histoire pour ce territoire à travers cette initiative.

- Les outils numériques facilitent l’apprentissage mais ils doivent être diffusés  pour une utilisation plus large dans les secteurs de l’éducation, de l’économie, de la société mais également  de la politique tout en préservant les principes de liberté d’accès et de neutralité des réseaux. La France soutient l’OIF dans ses actions menées en faveur du renforcement des capacités numériques, de la lutte contre la désinformation, et dans le cadre des industries culturelles et créatives dans le monde à l’ère du numérique. A titre d’exemple, en 2023, 400 000 euros ont été accordés à l’OIF sur ce dernier enjeu. Beaucoup de pays francophones demandent le soutien de la France en tant qu’acteurs culturels et numériques, notamment en Afrique francophone. L’organisation du forum Creation Africa est un autre exemple de l’engagement de la France sur ces sujets.

- L’idée d’étudiants ambassadeurs francophones pourrait être reprise au niveau européen alors qu’en 2024, la Belgique prendra la présidence du Conseil de l’Union européenne, la France accueillera les Jeux olympiques et paralympiques puis le Sommet de l’OIF.

- S’agissant du français et des sciences, il faut être pragmatique. Publier en langue française est important. L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) est un opérateur soutenu par la France à hauteur de 22 millions d’euros en 2023. Son action rejoint nos priorités.

- Dans les Balkans, le numérique peut nous aider dans l’enseignement du français. Il faut garder à l’esprit que former des enseignants nécessite plusieurs années.

- L’Algérie n’est pas membre de l’OIF et cette décision relève d’une décision de l’État Algérien. Le français est pourtant une langue d’opportunités pour les jeunesses.

- La stratégie pour l’enseignement du français à l’étranger vise à la fois à faire plus pour les Français et pour les autres nationalités. 392 000 enfants sont scolarisés dans les établissements français et, en 2023, 14 nouveaux établissements ont vu le jour. Un plan d’élaboration d’une stratégie géographique pour identifier les leviers de développement est en cours. Il nous faut à la fois développer plus notre offre plurilingue et la formation professionnelle. En Amérique latine, on favorise l’anglais et les langues autochtones, ce qui constitue un contexte défavorable pour l’apprentissage du français qui reste toutefois la deuxième langue étrangère la plus apprise dans cette zone géographique. Notre politique se développe à partir de projets pilotes, et aujourd’hui il faut travailler davantage sur le volet économique.

En conclusion, Mme la Secrétaire d'État a souhaité rappeler que le français était une langue difficile et qu’il fallait être tolérant vis-à-vis des apprenants, à l’instar des Anglo‑Saxons qui ne demandent pas d’où vient tel accent et ne corrigent pas leurs interlocuteurs.