- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2025, n° 324
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Mission visée : Enseignement scolaire
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :
(en euros) | ||
Programmes | + | - |
Enseignement scolaire public du premier degré | 118 797 144 | 0 |
dont titre 2 | 118 797 144 | 0 |
Enseignement scolaire public du second degré | 0 | 0 |
Vie de l'élève | 0 | 0 |
Enseignement privé du premier et du second degrés | 0 | 0 |
Soutien de la politique de l'éducation nationale | 0 | 118 797 144 |
dont titre 2 | 0 | 118 797 144 |
Enseignement technique agricole | 0 | 0 |
TOTAUX | 118 797 144 | 118 797 144 |
SOLDE | 0 |
Depuis des décennies, les gouvernements affichent leur volonté de faire de l’éducation une priorité des politiques publiques. Il y a un an, Gabriel Attal avait fait de l’école la « mère des batailles » : 1700 postes supprimés dans le 1er degré dans le budget 2024. Un an après, lors de son discours de politique générale, Michel Barnier a annoncé qu’il ferait de l’école une « priorité » : 4000 postes supprimés, dont 3155 dans le 1er degré.
Pour justifier cette baisse des dépenses, le ministère met en avant une baisse de la démographie scolaire (à la rentrée 2025, on annonce une diminution de 97 000 élèves scolarisés). En fondant leur politique éducative sur une logique purement comptable, le Gouvernement oublie une chose essentielle : l’enseignement n’est une dépense, mais un investissement sur l’avenir. Faire des économies sur le système éducatif est une faute stratégique : c’est sacrifier l’avenir de nos enfants.
Cette faute est d’autant plus grave et injustifiée que notre école est dans un état de crise avancée. 50 % des élèves entrant en sixième ne savent pas lire correctement. L’État devrait profiter de la baisse démographique pour améliorer les conditions de l’enseignement (revaloriser les salaires, baisser les effectifs de classe, assurer le remplacement des professeurs absents, investir dans la formation initiale et continue des enseignants).
Par ailleurs, la suppression des postes va accentuer les inégalités territoriales, en touchant massivement les zones rurales où la démographie est en berne. Comme toujours, c’est la France rurale et périphérique qui est sacrifiée les choix budgétaires de Bercy.
Le présent amendement vise à compenser la suppression des 2302 ETPT du programme 140.
Il augmente les crédits de titre 2 de l’action 2 « Enseignement élémentaire » du programme 140 « Enseignement scolaire public du premier degré » de 118 797 144 euros et réduit à due concurrence les crédits de l’action 1 « Pilotage et mise en œuvre des politiques éducatives » du programme 214 « Soutien de la politique de l’éducation nationale ».