Entreprises
Question de :
M. Boucheron Jean-Michel
- SOC
M Jean-Michel Boucheron (Charente) attire l'attention de M le ministre d'Etat, ministre de l'economie, des finances et de la privatisation, sur la tentative d'OPA du groupe Schneider sur la Telemecanique. Cette operation est un non-sens economique et social. Depuis plusieurs mois, d'importants mouvements en bourse sur le titre Telemecanique faisaient planer un doute sur l'independance de la societe. Le groupe Schneinder souhaite devenir majoritaire au sein de cette societe en plein epanouissement. Cette tentative de coup de force ne favorise en rien le developpement de l'industrie nationale et risque de mettre en cause des centaines d'emplois dans une entreprise modele en terme de gestion du personnel. Un groupe comme Schneider SA, qui en 1978 representait 8 p 100 du potentiel national, constitue en 1988 moins de 5 p 100. En cinq ans, plus de 20 000 emplois ont ete supprimes sans pour autant que les resultats financiers de SA Schneider soient significativement differents. A l'epoque ou l'on parle de construire l'Europe, de lutter contre le declin national, il est encore temps de mettre un arret au principe de prendre une entreprise performante pour la noyer dans un group qui l'est moins. Une entreprise comme la Telemecanique qui a ete plusieurs fois Oscar a l'exportation, particuliere dans ses relations avec le personnel, qui augmente ses parts de marche en France et a l'etranger, qui fait vivre plus de 20 000 emplois chez ses sous-traitants, si elle etait absorbee par un tel groupe, perdrait de son dynamisme et son futur industriel et social serait hypotheque. En consequence, il lui demande quelles mesures il compte prendre pour empecher des operations uniquement speculatives et financiere.
Auteur : M. Boucheron Jean-Michel
Type de question : Question écrite
Rubrique : Materiels electriques et electroniques
Ministère interrogé : économie, finances et privatisation.
Ministère répondant : économie, finances et privatisation.
Dates :
Question publiée le 29 février 1988
Réponse publiée le 9 mai 1988