Question écrite n° 4916 :
Infirmiers et infirmieres

9e Législature

Question de : M. Montdargent Robert
- Communiste

M Robert Montdargent constate que les negociations salariales dans le secteur public viennent de s'ouvrir, mais il estime que le Gouvernement ne doit pas tergiverser sur les exigences que les interesses ont exprimees massivement ces dernieres semaines. Elles ne sont que trop legitimes. La situation des fonctionnaires, dont la moitie ne gagnent pas 6 000 francs par mois, dont le pouvoir d'achat a baisse de 8 p 100 en 10 ans selon l'INSEE, de plus en plus en butte a la precarisation, a la non-reconnaissance des qualifications, au blocage des promotions, est prejudiciable a ceux-ci mais aussi a la nation et ne peut etre reglee par une maigre majoration des remunerations qui serait dit-on inferieure a la hausse des prix. Il voudrait surtout attirer son attention sur le cas specifique des infirmieres dont la mobilisation est unanime, pourtant le Gouvernement renvoie aux negociations concernant l'ensemble de la fonction publique la satisfaction de leurs revendications salariales. Il suffit de regarder leurs feuilles de paie pour se convaincre que ni la competence, ni le devouement ne leur sont reconnus alors qu'elles jouent un role determinant dans le fonctionnement des hopitaux. Le fait - denonce aussi par de nombreux medecins des hopitaux - est tellement criant que le ministre de la sante a du declarer que la « situation qui leur etait faite est totalement injuste ». Leurs revendications : augmentation de 2 000 francs pour un salaire minimum de 8 000 francs hors prime, relevement et integration de ces dernieres au salaire de base, treizieme mois pour tous, et par ailleurs, de meilleures formations, la creation de nouveaux postes, la fin de la dereglementation de leurs horaires, sont coherentes. Les satisfaire repond a un souci de justice elementaire. Mais c'est aussi a ce prix que l'on pourra defendre la qualite du service public hospitalier, la qualite des soins prodigues aux malades. Il demande a M le ministre de la solidarite, de la sante et de la protection sociale, porte-parole du Gouvernement, en cette semaine marquee par une forte poussee du mouvement social qui a comme denominateur commun les salaires, qu'il entende les exigences venant des salaries du secteur public et parmi eux des infirmieres, et qu'il examine la satisfaction de leurs revendications.

Données clés

Auteur : M. Montdargent Robert

Type de question : Question écrite

Rubrique : Professions paramedicales

Ministère interrogé : solidarité,santé et protection sociale,porte-parole du gouvern

Ministère répondant : solidarité, de la santé et de la protection sociale

Date :
Question publiée le 31 octobre 1988

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