Question écrite n° 4978 :
Infirmiers et infirmieres

9e Législature

Question de : M. Royer Jean
- Non-Inscrit

M Jean Royer attire l'attention de M le ministre de la solidarite, de la sante et de la protection sociale, porte-parole du Gouvernement, sur la necessaire revalorisation de la profession d'infirmiere des hopitaux publics et prives. Il estime que cette action revet trois grands axes : amelioration des conditions de travail, augmentation des remunerations, revision des conditions de recrutement. En ce qui concerne le premier point, il s'inquiete des graves dangers que fait peser sur la qualite des soins le manque d'effectifs. En effet, depuis quelques annees, la creation de nouveaux services dans les hopitaux n'a pas ete accompagnee de postes supplementaires mais s'est faite uniquement par des redeploiements de personnel. Dans ces conditions, les effectifs actuels ne permettent d'absorber ni les travaux de transmission, les soins d'urgence de derniere minute, ou les interventions chirurgicales urgentes, ni de compenser l'absenteisme pour les cas de conges autres que les conges annuels ou les recuperations, ni de participer a la formation continue. Aussi les infirmieres doivent-elles faire face a un surcroit de travail et accepter par devouement des heures supplementaires non payees et souvent non recuperees. Il insiste en second lieu sur la faiblesse des remunerations d'une profession titulaire de trois ans d'etudes apres le baccalaureat et dont les responsabilites quotidiennes sont enormes. Conscient des imperatifs budgetaires et soucieux de preserver les grands equilibres economiques, il propose l'etablissement d'un plan pluriannuel de revalorisation des salaires afin d'augmenter les infirmieres du secteur public de 2 500 F sur quatre ans et celles du secteur prive de 3 500 F sur six ans. Il invite pour cela le Gouvernement a s'engager devant la nation en presentant un projet de loi de programmation qui degagerait les ressources budgetaires necessaires. Il fait part en troisieme lieu de l'inquietude de la profession face aux consequences du decret du 23 decembre 1987 qui traite des conditions d'admission dans les ecoles d'infirmieres. Il demande si cette disposition qui risque d'abaisser le niveau general des personnels ne peut etre abrogee. Il le remercie vivement de bien vouloir prendre en compte les aspirations legitimes d'une profession a laquelle il porte, en tant que president d'hopital public, une profonde consideration.

Données clés

Auteur : M. Royer Jean

Type de question : Question écrite

Rubrique : Professions paramedicales

Ministère interrogé : solidarité,santé et protection sociale,porte-parole du gouvern

Ministère répondant : solidarité,santé et protection sociale,porte-parole du gouvern

Date :
Question publiée le 31 octobre 1988

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