Question de : M. Bocquet Alain
- Communiste

Apres l'accident de Melun, M Alain Bocquet s'adresse a M le ministre de l'equipement, du logement, des transports et de l'espace a propos des raisons de fond qui ont conduit a cette catastrophe. La population du departement du Nord, comme d'ailleurs celle de notre pays, a ete fortement sensibilisee apres l'accident de Melun. Aux ateliers SNCF d'Hellemmes (Nord), la ou est installe le systeme de securite KVB, l'emotion fut aussi grande que l'est la volonte de tous les personnels de generaliser rapidement l'installation de ce systeme qui aurait pu eviter cet accident mortel. Les faits demontrent, malheureusement, qu'il faut passer la vitesse superieure pour que l'integralite des motrices puissent etre equipees (alors que seulement 10 p 100 le sont actuellement), mais aussi l'ensemble des lignes. La politique menee ces dernieres annees s'est caracterisee par des suppressions de poste de travail et d'agents et des choix bases sur la rentabilite financiere qui « fragilise » l'entreprise nationale. Sa capacite a obtenir le point zero accident, possible aujourd'hui par les progres technologiques, s'est de ce fait amoindrie comme l'est d'ailleurs aujourd'hui celle de pouvoir rattraper le retard pris a l'installation de KVB Permettre que ce retard soit comble necessite que l'on renforce le service public en lui donnant les moyens financiers et materiels, mais egalement en augmentant le nombre d'agents necessaires pour faire face aux questions de securite, par exemple. Les organisations syndicales CGT et CFDT d'Hellemmes estiment que, pour assurer dans les delais les modifications KVB demandees par la direction regionale de la SNCF, il manque 63 000 heures de travail et 40 emplois. Le peu de succes rencontre par la direction de la SNCF dans la sous-traitance de ces travaux dans le secteur prive revele la qualite des equipements dont dispose neanmoins la SNCF, mais egalement il temoigne de la difficulte de remplacer le savoir-faire et l'experience des agents du service public. Alors que les moyens technologiques existent avec l'experience des agents SNCF, alors que l'urgence d'apporter les modifications necessaires est evidente, alors que l'avenir n'est pas a l'existence d'une SNCF delivrant deux niveaux differents de transport (l'un de type TGV synonyme de confort, de rapidite et de securite et l'autre ne beneficiant pas de ces qualites), il lui demande quelle decision il compte prendre afin que tous les usagers de la SNCF ne puissent etre maintenus en « situation eventuelle de danger », et quels sont les moyens qu'il compte degager pour faire face a ces imperatifs.