Peche maritime : Somme
Question de :
M. Becq Jacques
- Socialiste
M Jacques Becq attire l'attention de M le ministre delegue aupres du ministre des transports et de la mer, charge de la mer, sur l'utilisation par les marins-pecheurs de certains materiels, notamment du chalut a perche a dents. En baie de Somme les marins-pecheurs, outre la crevette pratiquent la peche du poisson noble (soles, turbots, barbues). L'utilisation par nombre d'entre eux du chalut a perche a dents a de nombreux effets nefastes : il laboure les fonds en y detruisant le paysage ecologique. Consequences : diminution de la reproduction non seulement des poissons nobles mais peut-etre aussi de la crevette provoquant la rarefaction des especes, rarefaction prouvee par la diminution (50 p 100) des apports en 1986 et 1987 ; blessure d'un grand nombre de poissons non captures qui lorsqu'ils atteignent la taille presentent des cicatrices rendant difficile leur commercialisation comme pourront le confirmer les mareyeurs dieppois ou boulonnais. L'Ifremer (bureau de Quistreham) pourra confirmer egalement que la ponte des soles s'est rarefiee de Berck au Treport a l'interieur des trois miles nautiques et au-dela jusqu'a la limite des douze miles. Les mytiliculteurs constatent chaque jour pres de leurs bouchots le rejet de nombreux poissons plats morts ou blesses, meme dechiquetes. La pratique du chalut a perche a dents s'avere donc extremement nocive pour l'avenir de la peche en baie de Somme. Elle gratte les fonds et ne laisse derriere elle que peu de rescapes souvent blesses. Les Hollandais et les Belges qui pechent au tangon a chaine causent moins de degats. Il lui demande quelles mesures il compte prendre, afin de preserver la ressource naturelle, pour empecher la peche avec cet engin et en interdire la fabrication.
Auteur : M. Becq Jacques
Type de question : Question écrite
Rubrique : Produits d'eau douce et de la mer
Ministère interrogé : mer
Ministère répondant : mer
Date :
Question publiée le 21 novembre 1988