Question écrite n° 57652 :
Fonctionnement

9e Législature

Question de : M. de Gastines Henri
- Rassemblement pour la République

M Henri de Gastines expose a M le ministre de l'agriculture et de la foret que son attention a deja ete appelee sur les insuffisances d'effectifs de veterinaires inspecteurs au regard des missions qui leur sont confiees et particulierement en ce qui concerne la surveillance des frontieres. Ces controles insuffisants ont ete mis en evidence a l'occasion des actions entreprises par des eleveurs qui ont intercepte de nombreux camions de viandes et d'animaux importes. Il n'existe en effet que quatre postes de veterinaires inspecteurs titulaires pour 130 postes frontieres ouverts. En 1993, une vingtaine de postes francais entre la CEE et les pays tiers necessiteront 60 postes de veterinaires inspecteurs, ces postes etant ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Le ministre du budget a annonce l'inscription de 50 postes supplementaires dans le secteur « veterinaire » au budget 1992 de l'agriculture. Si ces postes ont bien ete crees, le ministre de l'agriculture a inscrit 40 postes en suppression et transforme le solde de 10 postes en 6 « veterinaires inspecteurs » et 4 « ingenieurs d'agronomie ». Lors d'une reponse a une question budgetaire, le 23 octobre 1991, le ministre de l'agriculture a essaye de justifier ces suppressions en faisant valoir que 30 equivalents emplois supplementaires avaient ete obtenus en additionnant les augmentations de temps de travail des preposes sanitaires d'abattoirs resultant de leur contractualisation, cela etant d'ailleurs prevu en plus des 50 postes d'arbitrage dans la decision gouvernementale annoncee. Il est evident que les augmentations de temps passe par des preposes dans les abattoirs ne peuvent compenser les insuffisances de veterinaires a la frontiere. Les decisions du ministre de l'agriculture sont d'ailleurs en contradiction avec ses affirmations devant la commission des finances de l'Assemblee nationale, puisqu'il avait assure que le « secteur veterinaire » ne ferait l'objet d'aucune suppression d'emploi et donc que les 50 creations annoncees seraient nettes. La politique du Gouvernement en ce qui concerne la protection de la sante publique et la sante animale ne peut evidemment pas etre assuree convenablement puisque les services veterinaires en France n'ont qu'un effectif de 423 veterinaires alors qu'il est de 700 pour un petit pays tel le Danemark. Les contradictions qui existent entre les promesses du ministre du budget et les decisions de reduction prises en fait par le ministere de l'agriculture sont donc tout a fait inexcusables et constituent une veritable desinformation a l'egard des parlementaires. La situation ainsi creee ne peut plus durer. C'est pourquoi il lui demande les solutions qu'il envisage de mettre en oeuvre pour assurer les missions de sante publique et de securite sanitaire des cheptels francais, en particulier pour les proteger des importations en provenance de pays tiers.

Données clés

Auteur : M. de Gastines Henri

Type de question : Question écrite

Rubrique : Douanes

Ministère interrogé : agriculture et forêt

Ministère répondant : agriculture et forêt

Date :
Question publiée le 11 mai 1992

partager