Activites professionnelles
Question de :
M. Cazenave Richard
- Rassemblement pour la République
M Richard Cazenave attire l'attention de M le ministre du budget sur certains effets pervers de l'article 12 de la loi de finances pour 1992, visant a faciliter la transmission des entreprises familiales. Dans le cadre de l'etude de la loi de finances pour 1992, l'Assemblee nationale a adopte un certain nombre de dispositions visant a diminuer les charges fiscales frappant les petites exploitations familiales lors de transmissions ou de successions, et cela afin d'eviter leur disparition ou leur demantelement. Cependant, il semblerait que ces dispositions posent problemes dans le cas ou une famille - dont l'un des epoux est decede, et dont les enfants ne sont pas exploitants dans l'entreprise familiale - souhaite transformer l'entreprise familiale en societe anonyme. Le deces du conjoint a laisse des orphelins qui ont de ce fait acquis une « identite fiscale » leur conferant ainsi des droits dans l'entreprise familiale ainsi transformee. Pour beneficier des dispositions favorables de la nouvelle loi, l'apport en societe de l'entreprise familiale doit etre total. Cela implique donc que les parts des enfants soient comprises dans cet apport. Or les enfants n'etant pas pour l'instant exploitants dans l'entreprise, la question se pose de savoir si l'apport de leurs parts tombe ou non sous le coup de la taxation des plus-values comme pour celui des droits de mutation. Il est souhaitable de connaitre l'appreciation actuelle de l'administration sur ce point. Si une interpretation conduit effectivement a une taxation au titre des plus-values, cela signifie concretement qu'il y a discrimination fiscale s'exercant de surcroit au detriment d'une famille diminuee par le deces d'un conjoint par rapport a une famille n'ayant pas subi une telle epreuve. C'est pourquoi il lui demande quelles mesures il entend prendre pour mettre un terme a cette anomalie.
Auteur : M. Cazenave Richard
Type de question : Question écrite
Rubrique : Plus-values : imposition
Ministère interrogé : budget
Ministère répondant : budget
Date :
Question publiée le 18 mai 1992