Question écrite n° 58140 :
Cotisations

9e Législature

Question de : M. Fr�d�ric-Dupont �douard
- Rassemblement pour la République

M Edouard Frederic-Dupont rappelle a M le ministre des affaires sociales et de l'integration que la loi a prevu une exoneration, sous certaines conditions, de la part patronale des cotisations de securite sociale dues par les employeurs pour l'emploi de leur premier salarie, embauche a realiser avant le 1er janvier 1994. Malheureusement, ces conditions sont souvent d'application difficile, sinon impossible. Il lui expose la situation suivante qui ne constitue pas un cas particulier : un entrepreneur repond a une offre de reprise emanant d'un administrateur judiciaire d'un fonds de commerce ferme depuis plusieurs mois. Il reprend, avec l'homologation du tribunal, cette affaire soit en entreprise individuelle, soit en societe et, compte tenu des modifications substantielles d'exploitation, embauche un premier salarie a qui il fait signer un contrat de travail, prevoyant, outre une periode d'essai d'un mois, le benefice imperatif de l'exoneration susvisee pour concretiser eventuellement une embauche definitive. Dans les trois jours suivant la signature de ce contrat d'embauche, l'employeur adresse a l'URSSAF et a la DDTE, sous pli recommande avec avis de reception, la declaration reglementaire prevue a cet effet, puis a defaut de reponse negative de ces deux organismes, procede, a l'expiration, quatre semaines plus tard, de l'essai a l'embauchage du salarie. Huit semaines plus tard, il recoit de l'URSSAF de rattachement une lettre recommandee lui precisant que l'exoneration sollicitee ne lui est pas accordee au motif que le precedent exploitant, avec qui il n'a jamais ete en relation, occupait, durant les douze mois precedant cette embauche, du personnel salarie. Il lui demande : a) si un delai fixe, d'un mois au plus (ce qui est plus que suffisant compte tenu des moyens modernes de traitement), ne devrait pas etre impose aux URSSAF pour notifier le rejet eventuel de telles demandes d'exoneration ; b) si, dans la situation evoquee ci-dessus, l'employeur est neanmoins bien en droit, sa responsabilite n'etant pas engagee, de rompre a reception du rejet, sans indemnite ni preavis, le contrat de travail, l'une des conditions substantielles du dit contrat (l'exoneration des charges) n'etant pas remplie ; c) si cette situation ne lui semble pas aller a l'encontre de la politique de resorption du chomage.

Données clés

Auteur : M. Fr�d�ric-Dupont �douard

Type de question : Question écrite

Rubrique : Securite sociale

Ministère interrogé : affaires sociales et intégration

Ministère répondant : affaires sociales et intégration

Date :
Question publiée le 25 mai 1992

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