Question écrite n° 59720 :
Frais pharmaceutiques

9e Législature

Question de : M. Cavaill� Jean-Charles
- Rassemblement pour la République

M Jean-Charles Cavaille attire l'attention de M le ministre des affaires sociales et de l'integration sur le forfait soins des etablissements d'hebergement pour personnes agees. Au terme d'une question ecrite parue au Journal officiel, Senat, du 16 juin 1988, M Jean Puech, senateur de l'Aveyron, lui demandait de suspendre la mise en oeuvre des dispositions de l'annexe III de la circulaire interministerielle relative a la fixation, pour 1988, des regles d'elaboration des budgets, et ce dans l'attente d'une reflexion concertee et approfondie sur la definition et le contenu des differents forfaits soins des etablissements d'hebergement pour personnes agees. Il lui etait repondu au Journal officiel du 29 septembre 1988, page 1092, qu'une instruction du 23 fevrier 1988 avait effectivement suspendu l'application de l'annexe III de la circulaire du 16 novembre 1987 traitant des depenses a prendre en compte dans les forfaits de soins des maisons de retraite et hospices. En consequence, seules les fournitures medicales equivalentes a celles dont la personne agee pouvait disposer a son domicile traditionnel etaient prises en charge dans le cadre du forfait. Par contre, les ordonnances medicales destinees a une maladie determinee en fonction de son etat pathologique specifique faisaient l'objet d'une demande de remboursement reguliere aupres des CPAM dans les memes conditions que celles qui concernent des personnes ayant un domicile traditionnel. Or il apparait que les CPAM, et notamment celle du Morbihan, refusent toute prise en charge de ces frais concernant les personnes se trouvant en section de cure medicale au motif que ce dispositif est un mode de financement forfaitaire de la partie medicalisee du service rendu a la personne hebergee. Elle precise en outre que ce forfait verse directement par l'assurance maladie a l'etablissement couvre les frais medicaux, paramedicaux et pharmaceutiques, quelle que soit la nature de l'origine des soins que requiere chaque personne (invalidite, maladie de longue duree, etc). De toute evidence, l'instruction du 23 fevrier 1988 n'est pas observee et l'application nefaste de l'annexe III de la circulaire du 16 novembre 1987 continue a etre pratiquee par la securite sociale. De ce fait, des deficits tres importants de fonctionnement dans les etablissements pour personnes agees s'aggravent et freinent leurs actions ou leurs developpements alors que leur interet public est, par ailleurs, unanimement reconnu comme etant indispensable. Il lui demande quelles dispositions d'urgence il compte prendre pour que soit respectee par la securite sociale la suspension de l'annexe III de la circulaire du 16 novembre 1987 et que les ordonnances destinees a une maladie determinee en fonction d'un etat pathologique soient prises en charge au meme titre que les personnes ayant un domicile traditionnel.

Données clés

Auteur : M. Cavaill� Jean-Charles

Type de question : Question écrite

Rubrique : Assurance maladie maternite : prestations

Ministère interrogé : affaires sociales et intégration

Ministère répondant : affaires sociales et intégration

Date :
Question publiée le 6 juillet 1992

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