Politique de la vieillesse
Question de :
M. Guichard Olivier
- Rassemblement pour la République
M Olivier Guichard attire l'attention de M le secretaire d'Etat a la famille, aux personnes agees et aux rapatries sur la situation des familles des malades atteints de la maladie d'Alzheimer. En effet, cette maladie fait bien souvent deux victimes : le malade et sa famille. Une presence constante de vingt-quatre heures sur vingt-quatre s'impose. Lorsque le malade perd la memoire, est desoriente, fait des fugues, n'a plus de notion de l'heure, etc, et une surveillance physique constante est necessaire. Plus tard, lorsque surviennent les pertes d'equilibre, l'incoherence, l'incontinence, la perte totale d'autonomie, une prise en charge plus medicalisee doit s'ajouter a l'action du soignant. Celui, celle qui voit, qui vit cette degradation irreversible chez un etre aime, pendant de longues annees, se trouve un jour ou l'autre confronte aussi a des problemes personnels : depression, problemes cardio-vasculaires, deplacement de vertebres, etc. Le soignant, devenu a son tour un malade, la solution du placement en institution, publique ou privee, est inevitable. Se pose alors le grave probleme du cout : 12 000 francs a 15 000 francs par mois a la charge entierement de la famille. Il conviendrait donc de mettre a l'etude une allocation dependance, modulee, ni sur les ressources ni sur l'age (la maladie peut intervenir de quarante-cinq a quatre-vingts ans et plus), mais sur l'evolution de la maladie, ce qui semble la solution la plus humaine et la plus juste. C'est cette formule d'allocation dependance qu'il conviendrait de mettre en oeuvre, a l'issue des rapports Boulard et Schopflin. Il lui demande de bien vouloir lui preciser sa position sur cette question.
Auteur : M. Guichard Olivier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Personnes agees
Ministère interrogé : famille, aux personnes âgées et aux rapatriés
Ministère répondant : famille, aux personnes âgées et aux rapatriés
Date :
Question publiée le 13 juillet 1992