Question écrite n° 60191 :
Entreprises

9e Législature

Question de : M. Brunhes Jacques
- Communiste

M Jacques Brunhes attire l'attention de M le ministre de l'industrie et du commerce exterieur sur la situation prejudiciable pour l'economie francaise du groupe Bull. Un nouveau plan de reduction de 1 100 emplois va etre mis en oeuvre des cet ete. Il va affaiblir considerablement cette entreprise publique. Or, dans un domaine aussi strategique que l'informatique, soumis a une telle concurrence internationale, il est encore plus inacceptable qu'ailleurs que la politique du groupe Bull, qui reste, malgre ses difficultes, le premier constructeur informatique francais et europeen, soit guidee par des objectifs d'equilibre financier et de rentabilisation a court terme. Les salaries ont des propositions pour developper leur entreprise. D'autres choix sont possibles en s'appuyant sur les consequences reconnues des salaries de Bull, la qualite des produits, services et solutions, les synergies a rechercher des la conception du cahier des charges avec de grands clients du secteur public et des industriels francais ou europeens, la poursuite de l'effort de capitalisation de l'Etat actionnaire. Confronte a la spirale des reductions d'emplois et des pertes de competences, aux difficultes a mener a bien avec des forces constamment reduites les objectifs de chaque service, le personnel de Bull est inquiet et desoriente. Derriere ou a cote du chiffre net de 1 100 nouvelles suppressions d'emplois prevues en 1992 en France se cachent plusieurs realites graves pour les salaries : 1 500 salaries dont le poste sera supprime et 250 salaries delocalises de la region parisienne vers la province, alors meme que plus de 400 salaries dont le poste a ete supprime en 1991 restent toujours sans emploi et que de multiples transferts entre etablissements de la region parisienne sont egalement en projet avec leur cortege de difficultes pour les salaries et les projets. Ces suppressions d'emploi mettent en peril l'avenir meme du groupe, sa capacite a rester un industriel gardant des activites de production, d'etudes et recherche, de commercialisation, d'apres-vente et de services aux clients. Toute perte supplementaire de competences mettrait en peril la survie de l'entreprise. Il lui demande en consequence les dispositions qu'il compte prendre pour remedier a cette situation.

Données clés

Auteur : M. Brunhes Jacques

Type de question : Question écrite

Rubrique : Informatique

Ministère interrogé : industrie et commerce extérieur

Ministère répondant : industrie et commerce extérieur

Date :
Question publiée le 20 juillet 1992

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